Description
Abstract: There are many models of fiscal policy in the economic literature and each has been based on a particular set of assumptions concerning the interaction of policy variables. However, even though these assumptions are critical to the behaviour of the models, there has as yet been no systematic attempt to test their validity or relative importance. Thus, in undertaking the research presented here, we were motivated by a desire to provide such a systematic study and to establish a general set of guidelines around which specific models of fiscal policy could be built. Our methodology involved the identification of any empirical regularities during the past two decades that could be used to characterize the conduct and assess the impact of fiscal policy in Canada. For our purposes, fiscal variables were defined in terms of the various national accounts measures of government receipts, expenditures and transfers. Using two econometric models of the Sims type (1978; 1980), we examined the reactions of both aggregate and disaggregate fiscal variables to movements in five economic indicators: a measure of the gap between actual and potential income, inflation, potential output growth, a real interest rate measure, and real income per capita. The result is a stylized description of government policy that can be used as a basis for structural econometric modelling. Our principal finding was that the fiscal variables of all levels of government are endogenous; they responded to movements in the economic indicators considered in the study, particularly inflation and cycles in real income. Of general relevance for econometric modelling, moreover, is the finding that neither highly aggregated nor highly disaggregated models of fiscal policy reflect the true extent of this policy endogeneity. Too much aggregation results in an underestimated measure of policy endogeneity because policies with dissimiliar characteristics are combined. Too much disaggregation also results in an underestimate of policy endogeneity because many policy interdependencies are overlooked. According to our results, the level of aggregation at which policy feedback is most evident occurs when government balances are disaggregated only into their revenue, expenditure and transfer components, and these components are not disaggregated further. In addition, some of our more specific results have a bearing on a number of current issues in public finance. According to our measures, fiscal variables move more consistently in a contracyclical direction than some studies of fiscal policy would have us believe. We also found that, while inflation does systematically influence the revenues and expenditures of government, corporate tax revenues have been relatively insulated from the effects of inflation.
Résumé: La littérature économique abonde en modèles de politiques budgétaires qui reposent chacun sur un ensemble distinct d'hypothèses concernant l'interaction des variables qui entrent en jeu. Même si ces hypothèses déterminent le comportement des modèles en question, aucune tentative systématique n'a été faite, toutefois, pour examiner leur validité ou leur importance relative. Aussi, en entreprenant les recherches dont nous présentons ici les résultats, avons-nous voulu remédier à cette lacune et établir un ensemble général de lignes directrices pouvant servir dans la construction de modèles particuliers de politiques budgétaires. La méthode employée ici consiste à préciser les réactions qui se sont produites assez régulièrement au cours des deux dernières décennies pour qu'elles puissent servir à caractériser la conduite de la politique budgétaire au Canada et à en évaluer l'impact. À cette fin, les variables budgétaires ont été définies en fonction de diverses données des comptes nationaux, en l'occurrence les recettes, les dépenses et les paiements de transfert des gouvernements. À l'aide de deux modèles économétriques semblables à ceux que Sims a mis au point (1978, 1980), nous avons examiné comment les variables budgétaires – tant les agrégats que leurs composantes – réagissent aux variations de cinq indicateurs économiques : la différence entre le revenu réel et le revenu potentiel, le taux d'inflation, la croissance de la production potentielle, le taux d'intérêt réel et le revenu réel par habitant. De cet examen découle une description schématisée des politiques gouvernementales, qui pourra servir de point de départ dans la construction de modèles économétriques structurels. Notre principale découverte a été que les variables budgétaires sont endogènes quel que soit le niveau de gouvernement considéré. En effet, ces variables ont réagi à l'évolution des indicateurs économiques retenus, notamment à l'inflation et aux cycles du revenu réel. Par ailleurs, la découverte que ni les modèles fortement agrégés de politiques budgétaires ni les modèles très détaillés ne révèlent le degré véritable d'endogénéité des politiques est une donnée dont il faut tenir compte dans l'élaboration des modèles économétriques. Une agrégation excessive nous amène à sous-estimer le degré d'endogénéité des politiques, car on en vient à regrouper des politiques ayant des caractéristiques différentes. Il en est de même des modèles trop détaillés, car on en vient à laisser de côté un trop grand nombre de rapports d'interdépendance entre les politiques. D'après nos recherches, les modèles de politiques budgétaires n'atteignent le niveau d'agrégation auquel les réactions des politiques budgétaires sont le plus évidentes que lorsque le budget est réparti uniquement entre les recettes, les dépenses et les paiements de transfert. De plus, quelques-uns des résultats de nos travaux jettent de la lumière sur certaines questions qui sont débattues dans le domaine des finances publiques. Nous avons découvert que les variables budgétaires que nous avons retenues ont un comportement anticyclique plus régulier que certaines études menées sur le sujet ne le laissent croire. Nous avons aussi découvert que l'inflation influence systématiquement les recettes et les dépenses du gouvernement, mais qu'elle a des effets très limités sur l'impôt sur le revenu des sociétés.
Résumé: La littérature économique abonde en modèles de politiques budgétaires qui reposent chacun sur un ensemble distinct d'hypothèses concernant l'interaction des variables qui entrent en jeu. Même si ces hypothèses déterminent le comportement des modèles en question, aucune tentative systématique n'a été faite, toutefois, pour examiner leur validité ou leur importance relative. Aussi, en entreprenant les recherches dont nous présentons ici les résultats, avons-nous voulu remédier à cette lacune et établir un ensemble général de lignes directrices pouvant servir dans la construction de modèles particuliers de politiques budgétaires. La méthode employée ici consiste à préciser les réactions qui se sont produites assez régulièrement au cours des deux dernières décennies pour qu'elles puissent servir à caractériser la conduite de la politique budgétaire au Canada et à en évaluer l'impact. À cette fin, les variables budgétaires ont été définies en fonction de diverses données des comptes nationaux, en l'occurrence les recettes, les dépenses et les paiements de transfert des gouvernements. À l'aide de deux modèles économétriques semblables à ceux que Sims a mis au point (1978, 1980), nous avons examiné comment les variables budgétaires – tant les agrégats que leurs composantes – réagissent aux variations de cinq indicateurs économiques : la différence entre le revenu réel et le revenu potentiel, le taux d'inflation, la croissance de la production potentielle, le taux d'intérêt réel et le revenu réel par habitant. De cet examen découle une description schématisée des politiques gouvernementales, qui pourra servir de point de départ dans la construction de modèles économétriques structurels. Notre principale découverte a été que les variables budgétaires sont endogènes quel que soit le niveau de gouvernement considéré. En effet, ces variables ont réagi à l'évolution des indicateurs économiques retenus, notamment à l'inflation et aux cycles du revenu réel. Par ailleurs, la découverte que ni les modèles fortement agrégés de politiques budgétaires ni les modèles très détaillés ne révèlent le degré véritable d'endogénéité des politiques est une donnée dont il faut tenir compte dans l'élaboration des modèles économétriques. Une agrégation excessive nous amène à sous-estimer le degré d'endogénéité des politiques, car on en vient à regrouper des politiques ayant des caractéristiques différentes. Il en est de même des modèles trop détaillés, car on en vient à laisser de côté un trop grand nombre de rapports d'interdépendance entre les politiques. D'après nos recherches, les modèles de politiques budgétaires n'atteignent le niveau d'agrégation auquel les réactions des politiques budgétaires sont le plus évidentes que lorsque le budget est réparti uniquement entre les recettes, les dépenses et les paiements de transfert. De plus, quelques-uns des résultats de nos travaux jettent de la lumière sur certaines questions qui sont débattues dans le domaine des finances publiques. Nous avons découvert que les variables budgétaires que nous avons retenues ont un comportement anticyclique plus régulier que certaines études menées sur le sujet ne le laissent croire. Nous avons aussi découvert que l'inflation influence systématiquement les recettes et les dépenses du gouvernement, mais qu'elle a des effets très limités sur l'impôt sur le revenu des sociétés.