Description
Abstract: The growth rates of both aggregate factor and labour productivity in Canada fell substantially during the period 1975-83. This paper examines this phenomenon and reviews a number of possible explanations for it. First, the productivity growth slowdown is examined at various levels of industry disaggregation. It is apparent from this analysis that the slowdown varied widely across industries, with resource-based and energy-related industries generally experiencing the largest declines. Next, some possible explanations for the productivity slowdown are discussed. Factors related to labour productivity in an immediate accounting sense, such as changes in the capital/labour ratio, are analyzed first. Although some slowing in growth rate of capital/labour ratios was found in selected industries, this was not universal. Problems with capital stock measurements, which may have become worse in recent years, are also noted. More fundamental explanations for the productivity slowdown can be subsumed under the general subject of changes in the economic environment faced by firms. One of these changes was the rise in the relative price of energy. Econometrically, nearly half of the slowdown in labour productivity growth in the non-energy commercial sector can be explained by the energy price shock. However, the exact nature of the mechanism linking productivity to energy costs is not clear. The role played by lower rates of growth of aggregate demand and lower capacity utilization rates is also examined. It is suggested that, at most, 25 per cent of the productivity slowdown can be explained by this factor. The increase in the rate of inflation that took place during the early 1970s is also considered as a reason for the slowdown. While there is some statistical evidence of a causal relationship from inflation to productivity growth, the empirical evidence is weak. However, this factor may account for a sizeable proportion of the remaining 25 per cent of the slowdown in labour productivity growth in the non-energy commercial sector. As well, the effects of increased regulation and resource depletion may have played a role in selected sectors such as mining. Other factors considered include intersectoral movements of labour and changes in work force characteristics. These do not appear to have played more than a marginal role in explaining the productivity slowdown.
Résumé: Le taux de croissance de la productivité tant de l'ensemble des facteurs que du travail au Canada s'est ralenti substantiellement au cours de la période 1975-1983. La présente étude vise à examiner ce phénomène et à passer en revue certaines hypothèses qui ont été avancées ces derniers temps pour l'expliquer. En premier lieu, nous examinons le ralentissement de la croissance de la productivité à la lumière de divers découpages du secteur industriel. Il est clair que le ralentissement de la productivité a varié fortement d'une industrie à l'autre et que c'est dans les industries d'exploitation des ressources naturelles et celles du secteur énergétique qu'il a été le plus prononcé. Nous passons ensuite en revue quelques facteurs susceptibles d'expliquer le ralentissement de la productivité, en commençant par ceux qui, comme les modifications du ratio capital-travail, influencent la productivité du travail au sens comptable le plus étroit. Il convient de faire remarquer que si la progression de ce ratio s'est quelque peu ralentie dans certains secteurs industriels, ce n'est pas le cas pour toutes les industries. Nous nous intéressons aussi aux problèmes de mesure du stock de capital, qui ont peut-être été aggravés ces dernières années. Les causes plus profondes du ralentissement de la productivité peuvent être groupées sous le thème général des modifications de la conjoncture économique auxquelles ont fait face les entreprises. L'une de ces modifications est la hausse du prix de l'énergie. Sur le plan économétrique, près de la moitié du ralentissement de la productivité du travail dans le secteur commercial non énergétique pourrait s'expliquer par le choc des prix de l'énergie. Cependant, la nature exacte du mécanisme liant ces phénomènes n'est pas très claire. Nous examinons également le rôle qu'ont joué la décélération de la demande globale et la baisse des taux d'utilisation des capacités. Nous croyons que ces facteurs peuvent expliquer tout au plus 25 % du ralentissement de la productivité. Nous retenons en outre l'accroissement du taux d'inflation enregistré depuis le début des années soixante-dix comme facteur possible du ralentissement de la productivité. Même si les tests statistiques corroborent en quelque sorte l'hypothèse d'un lien de causalité entre l'inflation et la croissance de la productivité, les résultats empiriques obtenus à ce sujet sont plutôt incomplets. Toutefois, ce facteur peut rendre compte d'une bonne partie des 25 % du ralentissement de la productivité du travail dans le secteur commercial non énergétique qui restent à expliquer. Les effets d'une réglementation accrue et de l'épuisement des ressources ont pu également rejaillir sur la productivité dans certains secteurs tels que celui de l'extraction minière. Enfin, nous prenons en considération des facteurs secondaires comme les déplacements intersectoriels des travailleurs et les modifications des caractéristiques de la main-d'oeuvre. Aucun de ces facteurs ne semble constituer une cause importante du ralentissement de la productivité.
Résumé: Le taux de croissance de la productivité tant de l'ensemble des facteurs que du travail au Canada s'est ralenti substantiellement au cours de la période 1975-1983. La présente étude vise à examiner ce phénomène et à passer en revue certaines hypothèses qui ont été avancées ces derniers temps pour l'expliquer. En premier lieu, nous examinons le ralentissement de la croissance de la productivité à la lumière de divers découpages du secteur industriel. Il est clair que le ralentissement de la productivité a varié fortement d'une industrie à l'autre et que c'est dans les industries d'exploitation des ressources naturelles et celles du secteur énergétique qu'il a été le plus prononcé. Nous passons ensuite en revue quelques facteurs susceptibles d'expliquer le ralentissement de la productivité, en commençant par ceux qui, comme les modifications du ratio capital-travail, influencent la productivité du travail au sens comptable le plus étroit. Il convient de faire remarquer que si la progression de ce ratio s'est quelque peu ralentie dans certains secteurs industriels, ce n'est pas le cas pour toutes les industries. Nous nous intéressons aussi aux problèmes de mesure du stock de capital, qui ont peut-être été aggravés ces dernières années. Les causes plus profondes du ralentissement de la productivité peuvent être groupées sous le thème général des modifications de la conjoncture économique auxquelles ont fait face les entreprises. L'une de ces modifications est la hausse du prix de l'énergie. Sur le plan économétrique, près de la moitié du ralentissement de la productivité du travail dans le secteur commercial non énergétique pourrait s'expliquer par le choc des prix de l'énergie. Cependant, la nature exacte du mécanisme liant ces phénomènes n'est pas très claire. Nous examinons également le rôle qu'ont joué la décélération de la demande globale et la baisse des taux d'utilisation des capacités. Nous croyons que ces facteurs peuvent expliquer tout au plus 25 % du ralentissement de la productivité. Nous retenons en outre l'accroissement du taux d'inflation enregistré depuis le début des années soixante-dix comme facteur possible du ralentissement de la productivité. Même si les tests statistiques corroborent en quelque sorte l'hypothèse d'un lien de causalité entre l'inflation et la croissance de la productivité, les résultats empiriques obtenus à ce sujet sont plutôt incomplets. Toutefois, ce facteur peut rendre compte d'une bonne partie des 25 % du ralentissement de la productivité du travail dans le secteur commercial non énergétique qui restent à expliquer. Les effets d'une réglementation accrue et de l'épuisement des ressources ont pu également rejaillir sur la productivité dans certains secteurs tels que celui de l'extraction minière. Enfin, nous prenons en considération des facteurs secondaires comme les déplacements intersectoriels des travailleurs et les modifications des caractéristiques de la main-d'oeuvre. Aucun de ces facteurs ne semble constituer une cause importante du ralentissement de la productivité.