Description
Abstract: Canada's economic performance in the first half of the 1990s was adversely affected by high premiums in interest rates that were brought on by political and economic uncertainties. The short-term output-inflation trade-off was worsened since these uncertainties weakened the value of the Canadian dollar at the same time as they raised domestic interest rates. In this environment, attempts by the Bank of Canada to ease monetary conditions were liable to be misinterpreted by the market as a sign of weakening commitment to inflation control. On several occasions, such fears led to sharp increases in interest rates.
The first part of this report presents a simple theoretical model that shows the qualitative impact of the increased interest rate premiums on economic performance. Some evidence is presented that suggests high Canadian interest rate premiums were an important factor explaining the general weakness of economic activity. This is followed by a discussion of the tactical conduct of monetary policy when the need to build credibility often seemed to be in conflict with the desired easing of monetary conditions. Finally, the report describes steps that the Bank has taken to reduce uncertainty about how it conducts monetary policy.
Résumé: La tenue de l'économie canadienne au cours de la première moitié des années 90 s'est ressentie du niveau élevé des primes incorporées aux taux d'intérêt par suite de l'incertitude politique et économique. Celle-ci a entraîné un recul du dollar canadien et fait augmenter les taux d'intérêt, d'où une détérioration de la relation d'arbitrage à court terme entre la production et l'inflation. Dans ce contexte, toute tentative par la Banque du Canada d'assouplir les conditions monétaires risquait d'être interprétée par le marché, à tort, comme l'indice d'un relâchement de l'engagement des autorités envers la maîtrise de l'inflation. À plusieurs reprises, des craintes de cette nature ont donné lieu à de fortes hausses des taux d'intérêt. Dans un premier temps, les auteurs de l'étude présentent un modèle théorique simple qui illustre l'incidence qu'a, sur le plan qualitatif, la hausse des primes incorporées aux taux d'intérêt sur la tenue de l'éco-nomie. Selon les résultats obtenus, le niveau élevé des primes incorporées aux taux d'intérêt canadiens aurait été un facteur déterminant de la fai-blesse générale de l'activité économique. Les auteurs analysent ensuite les considérations d'ordre tactique qui ont guidé la conduite de la politique monétaire depuis le début des années 90, durant lesquelles le besoin d'établir la crédibilité de cette politique a souvent semblé inconciliable avec l'assouplissement souhaité des conditions monétaires. Ils décrivent enfin les mesures que la Banque a prises afin de réduire l'incertitude entourant la conduite de la politique monétaire.
Résumé: La tenue de l'économie canadienne au cours de la première moitié des années 90 s'est ressentie du niveau élevé des primes incorporées aux taux d'intérêt par suite de l'incertitude politique et économique. Celle-ci a entraîné un recul du dollar canadien et fait augmenter les taux d'intérêt, d'où une détérioration de la relation d'arbitrage à court terme entre la production et l'inflation. Dans ce contexte, toute tentative par la Banque du Canada d'assouplir les conditions monétaires risquait d'être interprétée par le marché, à tort, comme l'indice d'un relâchement de l'engagement des autorités envers la maîtrise de l'inflation. À plusieurs reprises, des craintes de cette nature ont donné lieu à de fortes hausses des taux d'intérêt. Dans un premier temps, les auteurs de l'étude présentent un modèle théorique simple qui illustre l'incidence qu'a, sur le plan qualitatif, la hausse des primes incorporées aux taux d'intérêt sur la tenue de l'éco-nomie. Selon les résultats obtenus, le niveau élevé des primes incorporées aux taux d'intérêt canadiens aurait été un facteur déterminant de la fai-blesse générale de l'activité économique. Les auteurs analysent ensuite les considérations d'ordre tactique qui ont guidé la conduite de la politique monétaire depuis le début des années 90, durant lesquelles le besoin d'établir la crédibilité de cette politique a souvent semblé inconciliable avec l'assouplissement souhaité des conditions monétaires. Ils décrivent enfin les mesures que la Banque a prises afin de réduire l'incertitude entourant la conduite de la politique monétaire.