Description
Abstract: Canada played an important role in the postwar establishment of the International Monetary Fund (IMF), yet it was also the first major member to challenge the orthodoxy of the Bretton Woods par value system by abandoning it in 1950 in favour of a floating, market-determined exchange rate. Although the IMF heavily criticized this decision, Canada's trail-blazing experience demonstrated that a flexible exchange rate could operate in a stable and effective manner under a high degree of capital mobility. Equally important, it showed that monetary policy needs to be conducted differently under a flexible exchange rate and capital mobility. The remarkable stability of the dollar during the 1950s contradicted previous wisdom on floating exchange rates, which had predicted significant volatility. In May of 1962, Canada returned to the Bretton Woods system as a “prodigal son” after a period of controversial monetary policy and a failed attempt to depreciate the value of the Canadian dollar. The authors critically analyze the interaction between Canadian and IMF officials regarding Canada's exchange rate policy in view of the economic circumstances and the prevailing wisdom at the time. They also examine the impact on IMF research and policy, because the Canadian experience influenced the work of Rudolf Rhomberg as well as Robert Mundell and Marcus Fleming, resulting in the development of the Mundell–Fleming model. Thus, the Canadian experience with a floating exchange rate not only had important implications for the IMF and the Bretton Woods system, but also for macroeconomic theory and policy in open economies.
Résumé: Le Canada a été un acteur important de la création du Fonds monétaire international (FMI) durant l'après-guerre, mais il a aussi été le premier membre influent de cette institution à faire une entorse à l'orthodoxie du système de taux de change fixes de Bretton Woods, en abandonnant ce régime en 1950 au profit d'un taux de change flottant déterminé par le marché. Même si le FMI en critiqua vivement le principe, cette expérience canadienne pionnière a démontré qu'un taux flottant pouvait être un mécanisme stable et efficace en contexte de forte mobilité des capitaux. Leçon tout aussi marquante, le Canada montra qu'un régime de changes flexibles et des capitaux mobiles nécessitaient une conduite différente de la politique monétaire. La stabilité remarquable du dollar dans les années 1950 récusa l'idée reçue selon laquelle des taux de change flottants induiraient une grande volatilité. Le Canada, en fils prodigue, réintégra le système de Bretton Woods en mai 1962 à la suite d'une politique monétaire controversée et d'une tentative avortée de dépréciation de sa monnaie. À la lumière de la conjoncture économique et des préceptes de l'époque, les auteurs analysent d'un oeil critique la relation entre les autorités canadiennes et les dirigeants du FMI relativement à la politique de change du pays. Ils examinent également l'incidence de l'expérience canadienne sur la recherche et la politique du Fonds, en particulier sur les travaux de Rudolf Rhomberg ainsi que ceux de Robert Mundell et Marcus Fleming, à qui l'on doit le modèle Mundell-Fleming. En définitive, l'expérience à laquelle s'est livré le Canada a eu des implications notables non seulement pour le FMI et le système de Bretton Woods, mais aussi pour le développement de la théorie et des politiques macroéconomiques en économie ouverte.
Résumé: Le Canada a été un acteur important de la création du Fonds monétaire international (FMI) durant l'après-guerre, mais il a aussi été le premier membre influent de cette institution à faire une entorse à l'orthodoxie du système de taux de change fixes de Bretton Woods, en abandonnant ce régime en 1950 au profit d'un taux de change flottant déterminé par le marché. Même si le FMI en critiqua vivement le principe, cette expérience canadienne pionnière a démontré qu'un taux flottant pouvait être un mécanisme stable et efficace en contexte de forte mobilité des capitaux. Leçon tout aussi marquante, le Canada montra qu'un régime de changes flexibles et des capitaux mobiles nécessitaient une conduite différente de la politique monétaire. La stabilité remarquable du dollar dans les années 1950 récusa l'idée reçue selon laquelle des taux de change flottants induiraient une grande volatilité. Le Canada, en fils prodigue, réintégra le système de Bretton Woods en mai 1962 à la suite d'une politique monétaire controversée et d'une tentative avortée de dépréciation de sa monnaie. À la lumière de la conjoncture économique et des préceptes de l'époque, les auteurs analysent d'un oeil critique la relation entre les autorités canadiennes et les dirigeants du FMI relativement à la politique de change du pays. Ils examinent également l'incidence de l'expérience canadienne sur la recherche et la politique du Fonds, en particulier sur les travaux de Rudolf Rhomberg ainsi que ceux de Robert Mundell et Marcus Fleming, à qui l'on doit le modèle Mundell-Fleming. En définitive, l'expérience à laquelle s'est livré le Canada a eu des implications notables non seulement pour le FMI et le système de Bretton Woods, mais aussi pour le développement de la théorie et des politiques macroéconomiques en économie ouverte.