Description
Abstract: In the United States, the Federal Reserve has a dual mandate of promoting stable inflation and maximum employment. Since the Fed directly controls only one instrument—the federal funds rate—the authors argue that the Fed's priorities continuously alternate between inflation and economic activity. In this paper, the authors assume that the effective weights put by the Fed on different indicators vary over time. To test this assumption, they estimate a monetary policy priority index by adding non-linear endogenous weights to a conventional Taylor-type rule.
In a departure from the existing literature, the authors do not try to distinguish between longlasting monetary policy regimes. Instead, their model allows the Fed's priorities to vary continuously. It is therefore possible to assess the Fed's priorities at any given time during the Greenspan era. Further, the authors' non-linear reaction function specification allows the Fed to react more agressively to inflation the more expected inflation diverges from an implicit target. The specification takes into account the accepted idea that the Fed's inflation mandate ultimately prevails over its economic activity mandate.
The authors' results are intuitive and corroborated by historical evidence. Indeed, the monetary policy indexes show that the Fed's focus was mainly on inflation over the first 10 years of Greenspan's term as Fed chairman. Then, around 1998, economic activity became the Fed's main focus. This is consistent with the gain in the Fed's credibility over the Greenspan era.
Résumé: Aux États-Unis, la Réserve fédérale a le double mandat de promouvoir la stabilité de l'inflation et un niveau d'emploi maximal. Comme elle ne contrôle directement qu'un instrument — le taux des fonds fédéraux —, les auteurs soutiennent que ses priorités oscillent constamment entre deux pôles : l'inflation et l'activité économique. Ils postulent en conséquence que l'importance relative effectivement accordée par la Réserve fédérale aux différents indicateurs varie au fil du temps. Pour tester cette hypothèse, ils estiment un indice des priorités de la politique monétaire en intégrant à une règle de Taylor classique des pondérations endogènes non linéaires. Rompant avec la pratique de leurs prédécesseurs, les auteurs ne cherchent pas à dégager les orientations de la politique monétaire à long terme, mais formulent un modèle dans lequel les priorités de la Réserve fédérale peuvent varier de façon continue. De la sorte, il devient possible d'évaluer à tout moment ce qu'ont été les priorités de l'institution sous la houlette de Greenspan. En outre, la fonction de réaction non linéaire retenue par les auteurs permet à la Réserve fédérale de réagir à l'inflation avec d'autant plus de force que le taux d'inflation attendu s'écarte d'une cible implicite. Sa forme traduit l'idée admise que la lutte contre l'inflation prime en fin de compte sur la promotion de l'activité économique dans le double mandat de l'institution. Les résultats obtenus sont intuitifs et corroborés par les données historiques. Comme le montre bien l'indice des priorités mis au point, la Réserve fédérale s'est surtout préoccupée de l'inflation durant la première décennie de la présidence de Greenspan, puis elle a tourné davantage son attention vers l'activité économique aux alentours de 1998. Cette évolution concorde avec l'amélioration de la crédibilité de l'institution durant l'ère Greenspan.
Résumé: Aux États-Unis, la Réserve fédérale a le double mandat de promouvoir la stabilité de l'inflation et un niveau d'emploi maximal. Comme elle ne contrôle directement qu'un instrument — le taux des fonds fédéraux —, les auteurs soutiennent que ses priorités oscillent constamment entre deux pôles : l'inflation et l'activité économique. Ils postulent en conséquence que l'importance relative effectivement accordée par la Réserve fédérale aux différents indicateurs varie au fil du temps. Pour tester cette hypothèse, ils estiment un indice des priorités de la politique monétaire en intégrant à une règle de Taylor classique des pondérations endogènes non linéaires. Rompant avec la pratique de leurs prédécesseurs, les auteurs ne cherchent pas à dégager les orientations de la politique monétaire à long terme, mais formulent un modèle dans lequel les priorités de la Réserve fédérale peuvent varier de façon continue. De la sorte, il devient possible d'évaluer à tout moment ce qu'ont été les priorités de l'institution sous la houlette de Greenspan. En outre, la fonction de réaction non linéaire retenue par les auteurs permet à la Réserve fédérale de réagir à l'inflation avec d'autant plus de force que le taux d'inflation attendu s'écarte d'une cible implicite. Sa forme traduit l'idée admise que la lutte contre l'inflation prime en fin de compte sur la promotion de l'activité économique dans le double mandat de l'institution. Les résultats obtenus sont intuitifs et corroborés par les données historiques. Comme le montre bien l'indice des priorités mis au point, la Réserve fédérale s'est surtout préoccupée de l'inflation durant la première décennie de la présidence de Greenspan, puis elle a tourné davantage son attention vers l'activité économique aux alentours de 1998. Cette évolution concorde avec l'amélioration de la crédibilité de l'institution durant l'ère Greenspan.