Description
Abstract: The authors examine the impact of multinational enterprises (MNEs) on exchange rate pass-through in an environment where an MNE engages in Cournot (quantity) competition with domestic and foreign rivals. The MNE differs from its competitors because it has a lower marginal cost as a result of increased efficiency, and economies of scope as a result of operating in two markets. An MNE can also choose to locate its production for the foreign market domestically (in the location of the MNE's parent), or in the foreign country (the location of the subsidiary). When it locates all its production domestically, it engages in intrafirm trade (IT) in final goods. Otherwise, it is said to engage in international production (IP). Consistent with other studies on exchange rate pass-through under imperfect competition, the authors' analysis shows that exchange rate pass-through into domestic and foreign prices is incomplete. Moreover, the presence of an MNE increases the sensitivity of domestic market prices, and reduces the sensitivity of foreign market prices, to exchange rate movements, relative to arm's-length trade. Furthermore, IT domestic and foreign prices are more sensitive to exchange rate movements than their IP counterparts, and react in the opposite direction. The authors' results indicate that it is important to distinguish between the domestic and the foreign market when looking at the sensitivity of prices and their direction of change. This could potentially explain why some empirical studies find IT prices more sensitive to exchange rate movements and others find them less sensitive.
Résumé: Les auteures étudient les effets de l'existence de multinationales sur le degré de transmission des mouvements de change aux prix dans un modèle de concurrence par les quantités (ou concurrence à la Cournot) où une multinationale affronte des rivales à la fois sur son marché intérieur et sur un marché extérieur. Cette multinationale se distingue de ses concurrentes par une plus grande efficience, qui lui vaut un coût marginal plus bas, et par des économies de gamme, qu'elle doit à sa présence sur deux marchés. Outre ces atouts, la multinationale peut décider de centraliser sa production pour le marché extérieur dans le pays de domiciliation de sa société-mère ou de la délocaliser à l'étranger, sur le territoire de sa filiale. Quand toute l'activité de production s'effectue sur le territoire de la société-mère, on dit qu'il y a commerce intra-entreprises de biens finaux; dans le cas contraire, on parlera de production internationale. Comme chez d'autres chercheurs, l'analyse des auteures montre que les variations de change ne se répercutent pas intégralement sur les prix intérieurs et extérieurs en contexte de concurrence imparfaite. Qui plus est, comparativement à des conditions de pleine concurrence, l'existence d'une multinationale rend les prix intérieurs plus sensibles aux fluctuations du taux de change, et les prix à l'étranger moins sensibles. De surcroît, les prix sur les deux marchés réagissent davantage aux mouvements de change dans le cas du commerce intra-entreprises que dans celui de la production internationale, mais ils évoluent en sens opposé. Les auteures en concluent qu'il est important pour quiconque étudie la sensibilité des prix et le sens de leurs variations de veiller à différencier les marchés intérieur et extérieur. Cette distinction pourrait expliquer pourquoi les prix observés dans le cas du commerce intra-entreprises sont plus sensibles selon certaines études empiriques et moins selon d'autres.
Résumé: Les auteures étudient les effets de l'existence de multinationales sur le degré de transmission des mouvements de change aux prix dans un modèle de concurrence par les quantités (ou concurrence à la Cournot) où une multinationale affronte des rivales à la fois sur son marché intérieur et sur un marché extérieur. Cette multinationale se distingue de ses concurrentes par une plus grande efficience, qui lui vaut un coût marginal plus bas, et par des économies de gamme, qu'elle doit à sa présence sur deux marchés. Outre ces atouts, la multinationale peut décider de centraliser sa production pour le marché extérieur dans le pays de domiciliation de sa société-mère ou de la délocaliser à l'étranger, sur le territoire de sa filiale. Quand toute l'activité de production s'effectue sur le territoire de la société-mère, on dit qu'il y a commerce intra-entreprises de biens finaux; dans le cas contraire, on parlera de production internationale. Comme chez d'autres chercheurs, l'analyse des auteures montre que les variations de change ne se répercutent pas intégralement sur les prix intérieurs et extérieurs en contexte de concurrence imparfaite. Qui plus est, comparativement à des conditions de pleine concurrence, l'existence d'une multinationale rend les prix intérieurs plus sensibles aux fluctuations du taux de change, et les prix à l'étranger moins sensibles. De surcroît, les prix sur les deux marchés réagissent davantage aux mouvements de change dans le cas du commerce intra-entreprises que dans celui de la production internationale, mais ils évoluent en sens opposé. Les auteures en concluent qu'il est important pour quiconque étudie la sensibilité des prix et le sens de leurs variations de veiller à différencier les marchés intérieur et extérieur. Cette distinction pourrait expliquer pourquoi les prix observés dans le cas du commerce intra-entreprises sont plus sensibles selon certaines études empiriques et moins selon d'autres.