Description
Abstract: The authors examine simultaneously the causal links connecting monetary policy variables, real activity, and stock returns. Their interest lies in the fact that the dynamics of asset prices can provide key insights—in terms of information—for the conduct of monetary policy, since asset prices constitute a class of potentially leading indicators of either economic activity or inflation. This is of particular interest in the context of an inflation-targeting regime, where the monetary policy stance is set according to inflation forecasts. While most empirical studies on causality have examined this issue using Granger's (1969) original definition, the authors examine the causality relations through the generalization proposed in Dufour and Renault (1998).
For the United States, the authors find no support for stock returns as a leading indicator of the macroeconomic variables considered, or for stock returns being influenced by those macroeconomic variables, except for one case: fluctuations in M1 tend to anticipate fluctuations in stock returns. Furthermore, the authors' empirical methodology allows them to infer that monetary aggregates may have significant predictive power for income and prices at longer horizons. It is therefore incorrect to dismiss the importance of monetary aggregates based on the usual Granger causality criteria. The causality pattern inferred by the authors' procedure is consistent with the Phillips curve (for the inflation dynamics) and with the Taylor rule in the case of the interest rate.
For Canada, the results are much different. The authors show that there is a potential role for asset prices as a predictor of some important macroeconomic variables, namely interest rates, inflation, and output at policy-relevant horizons. Furthermore, some measures of monetary aggregates tend to dominate the interest rate as robust causal variables for output growth and inflation. However, the authors do not find strong evidence in favour of the Phillips curve and the Taylor rule. Finally, for both Canada and the United States, the authors show that seasonal adjustments can highly distort the inferred causality structure.
Résumé: Les auteurs examinent les liens de causalité entre les variables de la politique monétaire, l'activité réelle et les rendements boursiers. Comme les prix d'actifs constituent une catégorie d'indicateurs avancés potentiels de l'activité économique ou de l'inflation, il se pourrait que la prise en compte de leur dynamique apporte une information utile pour la conduite de la politique monétaire. Cette question présente un intérêt tout particulier dans un régime de cibles d'inflation, où l'orientation de la politique monétaire est établie en fonction de l'inflation anticipée. La majorité des études empiriques sur la causalité ont pris pour point de départ la définition initiale de Granger (1969), mais les auteurs examinent ici les relations de causalité en partant de la définition plus générale proposée par Dufour et Renault (1998). En ce qui concerne les États-Unis, les auteurs ne trouvent pas d'élément à l'appui de la thèse selon laquelle les rendements boursiers sont un indicateur avancé des variables macroéconomiques considérées ou sont influencées par celles-ci, sauf dans un cas : les fluctuations de M1 tendent en effet à précéder celles des rendements boursiers. Qui plus est, la méthodologie des auteurs les amène à penser que les agrégats monétaires pourraient permettre de prévoir assez bien l'évolution du revenu et des prix aux horizons éloignés. On aurait par conséquent tort de nier l'importance des agrégats monétaires en se fondant sur le test usuel de causalité de Granger. Le schéma de causalité que dégagent les auteurs est compatible avec l'existence d'une courbe de Phillips (pour la dynamique de l'inflation) et d'une règle de Taylor dans le cas du taux d'intérêt. Les résultats sont très différents dans le cas du Canada. Les auteurs montrent que les prix d'actifs pourraient servir à prévoir l'évolution d'importantes variables macroéconomiques, à savoir les taux d'intérêt, l'inflation et la production, aux horizons pertinents pour la conduite de la politique monétaire. En outre, certains agrégats monétaires s'avèrent des variables causales plus robustes que le taux d'intérêt pour ce qui est de la croissance de la production et de l'inflation. Toutefois, les résultats des auteurs ne corroborent pas la validité de la courbe de Phillips et de la règle de Taylor. Enfin, il semble bien que l'emploi de données désaisonnalisées puisse grandement fausser les conclusions tirées au sujet des liens de causalité, aussi bien dans le cas du Canada que dans celui des États-Unis.
Résumé: Les auteurs examinent les liens de causalité entre les variables de la politique monétaire, l'activité réelle et les rendements boursiers. Comme les prix d'actifs constituent une catégorie d'indicateurs avancés potentiels de l'activité économique ou de l'inflation, il se pourrait que la prise en compte de leur dynamique apporte une information utile pour la conduite de la politique monétaire. Cette question présente un intérêt tout particulier dans un régime de cibles d'inflation, où l'orientation de la politique monétaire est établie en fonction de l'inflation anticipée. La majorité des études empiriques sur la causalité ont pris pour point de départ la définition initiale de Granger (1969), mais les auteurs examinent ici les relations de causalité en partant de la définition plus générale proposée par Dufour et Renault (1998). En ce qui concerne les États-Unis, les auteurs ne trouvent pas d'élément à l'appui de la thèse selon laquelle les rendements boursiers sont un indicateur avancé des variables macroéconomiques considérées ou sont influencées par celles-ci, sauf dans un cas : les fluctuations de M1 tendent en effet à précéder celles des rendements boursiers. Qui plus est, la méthodologie des auteurs les amène à penser que les agrégats monétaires pourraient permettre de prévoir assez bien l'évolution du revenu et des prix aux horizons éloignés. On aurait par conséquent tort de nier l'importance des agrégats monétaires en se fondant sur le test usuel de causalité de Granger. Le schéma de causalité que dégagent les auteurs est compatible avec l'existence d'une courbe de Phillips (pour la dynamique de l'inflation) et d'une règle de Taylor dans le cas du taux d'intérêt. Les résultats sont très différents dans le cas du Canada. Les auteurs montrent que les prix d'actifs pourraient servir à prévoir l'évolution d'importantes variables macroéconomiques, à savoir les taux d'intérêt, l'inflation et la production, aux horizons pertinents pour la conduite de la politique monétaire. En outre, certains agrégats monétaires s'avèrent des variables causales plus robustes que le taux d'intérêt pour ce qui est de la croissance de la production et de l'inflation. Toutefois, les résultats des auteurs ne corroborent pas la validité de la courbe de Phillips et de la règle de Taylor. Enfin, il semble bien que l'emploi de données désaisonnalisées puisse grandement fausser les conclusions tirées au sujet des liens de causalité, aussi bien dans le cas du Canada que dans celui des États-Unis.