Description
Abstract: Although the concept of monetary policy lag has historical roots deep in the monetary economics literature, relatively little attention has been paid to the idea. In this paper, we build on Svensson's (1997) inflation targeting framework by explicitly taking into account the lagged effect of monetary policy and characterize the optimal monetary policy reaction function both in the absence and in the presence of the zero lower bound on the nominal interest rate. We numerically show the function to be more aggressive and more pre-emptive with the lagged effect than without it. We also characterize the long-run stabilization cost to the central bank by explicitly taking into account the lagged effect of monetary policy. It turns out that, in the presence of the zero lower bound constraint, the long-run stabilization cost is higher with the lagged effect than the case without it. This result suggests that the central bank and/or the government should set a relatively high inflation target when confronted with a relatively long monetary policy lag. This can be interpreted as another justification for targeting a positive inflation rate in the long-run.
Résumé: Le délai de transmission de la politique monétaire demeure une notion assez peu étudiée, même si elle plonge loin ses racines dans les travaux d'économie monétaire. Prenant pour point de départ le régime de cibles d'inflation modélisé par Svensson (1997), l'auteur de l'étude y intègre explicitement l'effet à retardement des mesures de politique monétaire. Il caractérise la fonction de réaction optimale de la politique monétaire tant avec que sans une borne inférieure limitant les taux d'intérêt nominaux à zéro. De manière numérique, il montre que la politique monétaire doit être mise en oeuvre de façon plus énergique et plus préventive quand le délai de transmission de ses effets est pris en compte. L'intégration de ce délai modifie le coût de stabilisation à long terme supporté par la banque centrale : sous la contrainte de la borne du zéro, ce coût s'avère supérieur à ce qu'il serait si l'on faisait abstraction du délai de transmission de la politique monétaire. L'auteur en conclut qu'un délai de transmission relativement important devrait inciter les banquiers centraux ou les gouvernements à viser des taux d'inflation plutôt élevés. On peut y voir un argument supplémentaire en faveur de l'établissement d'une cible d'inflation supérieure à zéro dans le long terme.
Résumé: Le délai de transmission de la politique monétaire demeure une notion assez peu étudiée, même si elle plonge loin ses racines dans les travaux d'économie monétaire. Prenant pour point de départ le régime de cibles d'inflation modélisé par Svensson (1997), l'auteur de l'étude y intègre explicitement l'effet à retardement des mesures de politique monétaire. Il caractérise la fonction de réaction optimale de la politique monétaire tant avec que sans une borne inférieure limitant les taux d'intérêt nominaux à zéro. De manière numérique, il montre que la politique monétaire doit être mise en oeuvre de façon plus énergique et plus préventive quand le délai de transmission de ses effets est pris en compte. L'intégration de ce délai modifie le coût de stabilisation à long terme supporté par la banque centrale : sous la contrainte de la borne du zéro, ce coût s'avère supérieur à ce qu'il serait si l'on faisait abstraction du délai de transmission de la politique monétaire. L'auteur en conclut qu'un délai de transmission relativement important devrait inciter les banquiers centraux ou les gouvernements à viser des taux d'inflation plutôt élevés. On peut y voir un argument supplémentaire en faveur de l'établissement d'une cible d'inflation supérieure à zéro dans le long terme.