Description
Abstract: Real rigidities that limit the responsiveness of real marginal cost to output are a key ingredient of sticky price models necessary to account for the dynamics of output and inflation. We argue here, in the spirit of Bils and Kahn (2000), that the behavior of marginal cost over the cycle is directly related to that of inventories, data on which is readily available. We study a menu cost economy in which firms hold inventories in order to avoid stockouts and to economize on fixed ordering costs. We find that, for low rates of depreciation similar to those in the data, inventories are highly sensitive to changes in the cost of holding and acquiring them over the cycle. This implies that the model requires an elasticity of real marginal cost to output approximately equal to the inverse of the elasticity of intertemporal substitution in order to account for the countercyclical inventory-to-sales ratio in the data. Stronger real rigidities lower the cost of acquiring and holding inventories during booms and counterfactually predict a procyclical inventory-to-sales ratio.
Résumé: Les rigidités réelles qui limitent la sensibilité du coût marginal réel aux fluctuations de la production sont un élément essentiel des modèles à prix rigides, nécessaire pour rendre compte de la dynamique de la production et de l'inflation. Dans l'esprit de Bils et Kahn (2000), les auteurs avancent que le comportement du coût marginal au cours du cycle est directement lié à celui des stocks, sur lesquels il est facile d'obtenir des données. Ils étudient une économie où il est coûteux de modifier les prix et où les entreprises détiennent des stocks afin de ne pas rater de ventes et de réaliser des économies sur les coûts fixes de passation des commandes. Les auteurs constatent que, en présence de bas taux de dépréciation similaires à ceux que l'on observe dans les données, les stocks sont très sensibles aux variations de leurs coûts d'acquisition et de détention sur la durée du cycle. Pour rendre compte du caractère anticyclique du ratio stocks/ventes d'après les données, le modèle doit donc intégrer une élasticité du coût marginal réel par rapport à la production qui soit approximativement égale à l'inverse de l'élasticité de substitution intertemporelle. Des rigidités réelles plus accusées ont pour effet d'abaisser les coûts d'acquisition et de détention des stocks en période de forte expansion et débouchent sur la prévision d'un ratio stocks/ventes procyclique contraire à la réalité.
Résumé: Les rigidités réelles qui limitent la sensibilité du coût marginal réel aux fluctuations de la production sont un élément essentiel des modèles à prix rigides, nécessaire pour rendre compte de la dynamique de la production et de l'inflation. Dans l'esprit de Bils et Kahn (2000), les auteurs avancent que le comportement du coût marginal au cours du cycle est directement lié à celui des stocks, sur lesquels il est facile d'obtenir des données. Ils étudient une économie où il est coûteux de modifier les prix et où les entreprises détiennent des stocks afin de ne pas rater de ventes et de réaliser des économies sur les coûts fixes de passation des commandes. Les auteurs constatent que, en présence de bas taux de dépréciation similaires à ceux que l'on observe dans les données, les stocks sont très sensibles aux variations de leurs coûts d'acquisition et de détention sur la durée du cycle. Pour rendre compte du caractère anticyclique du ratio stocks/ventes d'après les données, le modèle doit donc intégrer une élasticité du coût marginal réel par rapport à la production qui soit approximativement égale à l'inverse de l'élasticité de substitution intertemporelle. Des rigidités réelles plus accusées ont pour effet d'abaisser les coûts d'acquisition et de détention des stocks en période de forte expansion et débouchent sur la prévision d'un ratio stocks/ventes procyclique contraire à la réalité.