Description
Abstract: Several authors have presented reduced-form evidence suggesting that the degree of exchange rate pass-through to the consumer price index has declined in Canada since the early 1980s and is currently close to zero. Taylor (2000) suggests that this phenomenon, which has been observed for several other countries, may be due to a change in the behaviour of inflation. Specifically, moving from a high to a low-inflation environment has reduced the expected persistence of cost changes and, by consequence, the degree of pass-through to prices. This paper extends his argument, suggesting that this change in persistence is due to a change in the parameters of the central bank's policy rule. Evidence is presented for Canada indicating that policy has responded more aggressively to inflation deviations over the low pass-through period relative to the high pass-through period. We test the quantitative importance of this change in policy for exchange rate pass-through by varying the parameters of a simple monetary policy rule embedded in an open economy, dynamic stochastic general equilibrium model. Results suggest that increases in the aggressiveness of policy consistent with that observed for Canada are sufficient to effectively eliminate measured pass-through. However, this conclusion depends critically on the inclusion of price-mark-up shocks in the model. When these are excluded, a more modest decline to pass-through is predicted.
Résumé: Les résultats obtenus par plusieurs auteurs à l'aide de modèles de forme réduite indiqueraient que l'incidence des variations du taux de change sur l'indice des prix à la consommation a diminué au Canada depuis le début des années 1980 et qu'elle est actuellement quasi nulle. Pour Taylor (2000), ce phénomène, également présent parmi un certain nombre de pays étrangers, pourrait être la conséquence d'un changement de comportement de l'inflation. Plus précisément, l'émergence d'un climat de faible inflation après une période d'inflation élevée aurait atténué le niveau de persistance attendu des variations de coûts et, partant, le degré de répercussion du taux de change sur les prix. L'auteur pousse plus loin cette hypothèse en avançant que le niveau de persistance s'est modifié sous l'effet d'un changement des paramètres de la règle de politique monétaire. Dans le cas du Canada, les données laissent croire que la banque centrale réagit plus énergiquement aux écarts de l'inflation par rapport au taux visé depuis que les variations du taux de change se transmettent peu aux prix qu'elle ne le faisait quand ces variations exerçaient une forte incidence. Afin d'évaluer l'importance quantitative de cette modification de la politique monétaire pour le degré de répercussion du taux de change, l'auteur fait varier les paramètres d'une règle de politique monétaire simple, ancrée dans un modèle d'équilibre général dynamique et stochastique en économie ouverte. D'après les résultats, une hausse de la réactivité de la politique monétaire dans les proportions observées au Canada suffit à effacer l'ampleur du degré de répercussion mesuré. Cependant, cette conclusion ne tient que si le modèle fait intervenir des chocs de taux de marge. En leur absence, le modèle prédit une baisse moins marquée du degré de répercussion du taux de change.
Résumé: Les résultats obtenus par plusieurs auteurs à l'aide de modèles de forme réduite indiqueraient que l'incidence des variations du taux de change sur l'indice des prix à la consommation a diminué au Canada depuis le début des années 1980 et qu'elle est actuellement quasi nulle. Pour Taylor (2000), ce phénomène, également présent parmi un certain nombre de pays étrangers, pourrait être la conséquence d'un changement de comportement de l'inflation. Plus précisément, l'émergence d'un climat de faible inflation après une période d'inflation élevée aurait atténué le niveau de persistance attendu des variations de coûts et, partant, le degré de répercussion du taux de change sur les prix. L'auteur pousse plus loin cette hypothèse en avançant que le niveau de persistance s'est modifié sous l'effet d'un changement des paramètres de la règle de politique monétaire. Dans le cas du Canada, les données laissent croire que la banque centrale réagit plus énergiquement aux écarts de l'inflation par rapport au taux visé depuis que les variations du taux de change se transmettent peu aux prix qu'elle ne le faisait quand ces variations exerçaient une forte incidence. Afin d'évaluer l'importance quantitative de cette modification de la politique monétaire pour le degré de répercussion du taux de change, l'auteur fait varier les paramètres d'une règle de politique monétaire simple, ancrée dans un modèle d'équilibre général dynamique et stochastique en économie ouverte. D'après les résultats, une hausse de la réactivité de la politique monétaire dans les proportions observées au Canada suffit à effacer l'ampleur du degré de répercussion mesuré. Cependant, cette conclusion ne tient que si le modèle fait intervenir des chocs de taux de marge. En leur absence, le modèle prédit une baisse moins marquée du degré de répercussion du taux de change.