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Abstract: U.S. retail food price increases in recent years may seem large in nominal terms, but after adjusting for inflation have been quite modest even after the change in U.S. biofuel policies in 2006. In contrast, increases in the real prices of corn, soybeans, wheat and rice received by U.S. farmers have been more substantial and can be linked in part to increases in the real price of oil. That link, however, appears largely driven by common macroeconomic determinants of the prices of oil and agricultural commodities, rather than the pass-through from higher oil prices. We show that there is no evidence that corn ethanol mandates have created a tight link between oil and agricultural markets. Rather, increases in food commodity prices not associated with changes in global real activity appear to reflect a wide range of idiosyncratic shocks ranging from changes in biofuel policies to poor harvests. Increases in agricultural commodity prices, in turn, contribute little to U.S. retail food price increases, because of the small cost share of agricultural products in food prices. There is no evidence that oil price shocks have caused more than a negligible increase in retail food prices in recent years. Nor is there evidence for the prevailing wisdom that oil-price-driven increases in the cost of food processing, packaging, transportation and distribution are responsible for higher retail food prices. Finally, there is no evidence that oil-market-specific events or, for that matter, U.S. biofuel policies help explain the evolution of the real price of rice, which is perhaps the single most important food commodity for many developing countries.

Résumé: Les hausses des prix des aliments au détail enregistrées aux États-Unis ces dernières années peuvent sembler importantes en termes nominaux. Toutefois, une fois rajustées de l’inflation, elles s’avèrent assez modestes, même après la modification, en 2006, des politiques américaines en matière de biocarburants. En comparaison, les augmentations des prix réels du maïs, du soja, du blé et du riz payés aux agriculteurs américains ont été plus prononcées, et peuvent être en partie liées à l’appréciation des prix réels du pétrole brut. Néanmoins, ce lien ne serait pas le fait de répercussions du renchérissement du pétrole, mais serait plutôt largement attribuable à des facteurs macroéconomiques qui influent à la fois sur les cours de l’or noir et sur les prix des produits de base agricoles. Selon les auteurs, rien ne permet d’affirmer que l’obligation d’incorporer dans l’essence de l’éthanol issu du maïs ait créé un lien étroit entre les marchés pétroliers et agricoles. Au contraire, les augmentations des prix des produits de base alimentaires qui ne sont pas associées à des variations de l’activité réelle mondiale semblent refléter un large éventail de chocs idiosyncrasiques, que ce soit la modification des politiques en matière de biocarburants ou de mauvaises récoltes. Le renchérissement des produits de base agricoles joue un rôle limité dans la hausse des prix des aliments au détail aux États-Unis, étant donné la faible part que représentent ces produits dans le coût des denrées alimentaires. Rien n’indique que les chocs pétroliers aient eu plus qu’un effet négligeable sur l’augmentation des prix des aliments au détail au cours des dernières années. En outre, aucun élément n’étaye l’idée répandue selon laquelle le renchérissement des aliments au détail serait attribuable à un accroissement des coûts de traitement, d’emballage, de transport et de distribution causé par la hausse des prix du pétrole. Enfin, les auteurs n’ont trouvé aucune indication que des événements touchant spécifiquement les marchés pétroliers, ou d’ailleurs les politiques américaines en matière de biocarburants, contribuent à expliquer l’évolution du prix réel du riz, sans doute le principal produit de base alimentaire dans de nombreux pays en développement.

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