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Abstract: The purpose of this paper is twofold. First, we provide a detailed social accounting matrix (SAM), which incorporates the income and financial flows into the standard input-output matrix, for the Canadian economy for 2004. Second, we use the SAM to assess the strength of the real-financial linkages by calculating and comparing real SAM multipliers and financial social accounting matrix (FSAM) multipliers. For FSAM multipliers, financial flows are endogenous, whereas for real SAM multipliers they are not. Our results show that taking into account financial flows increases the impact of a final demand shock on Canadian output. Financial flows also play an important role in determining the cumulative effect of an income shock or the availability of investment funds. Between 2008 and the first half of 2009, financial institutions shifted their investments towards government bonds, short-term paper, and foreign investments. This shift together with the fact that non-financial institutions were unwilling or unable to increase their financial liabilities, led to estimated declines in all GDP multipliers between 2008 and the first half of 2009 (2009H1). The main advantage of using the extended input-output impact analysis is that it provides a simple framework, with very few assumptions, which allows the assessment of the strength of real-financial linkages by means of multipliers. However, our methodology is subject to the Lucas critique, that as shocks shift prices, agents cannot adjust. Such a framework is, nevertheless, appropriate in short-term impact analysis such as ours.

Résumé: Les auteurs poursuivent un double objectif. D’abord, représenter l’économie canadienne de 2004 sous la forme d’une matrice de comptabilité sociale détaillée (matrice SAM) intégrant à la matrice entrées-sorties usuelle les flux de revenus et les flux financiers. Ensuite, se servir de la matrice SAM pour mesurer la force des relations entre l’économie réelle et le secteur financier, en calculant et comparant des multiplicateurs pour l’économie réelle et la sphère financière. Les flux financiers sont présumés endogènes dans les multiplicateurs de la sphère financière et exogènes dans les multiplicateurs de l’économie réelle. Les résultats obtenus montrent que la prise en compte des flux financiers intensifie l’incidence du choc de demande finale sur la production canadienne. Ces flux jouent aussi un rôle important quand il s’agit de déterminer l’effet cumulatif d’un choc de revenu ou la disponibilité de fonds d’investissement. De 2008 à la première moitié de 2009, les institutions financières ont orienté leurs investissements vers les obligations d’État, le papier à court terme et les placements étrangers. Ce changement de cap, allié au fait que les institutions non financières évitaient d’accroître leurs passifs financiers ou étaient incapables de les augmenter, a entraîné durant cette période un recul de la valeur estimée de tous les multiplicateurs du PIB. Le grand avantage d’une analyse entrées-sorties élargie est qu’elle fournit un cadre simple, au nombre d’hypothèses limité, permettant d’évaluer l’ampleur des interdépendances de l’économie réelle et du secteur financier à partir de multiplicateurs. Même si, du fait que les agents ne peuvent s’adapter aux mouvements de prix induits par les chocs, la méthode des auteurs est la cible de la critique de Lucas, le modèle proposé garde sa pertinence pour le genre d’étude d’impact de court terme présentée.

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