Description
Abstract: Investment is one of several linkages through which monetary policy may influence the economy. The nature of the presumed linkage has been defined in various theories of investment, each apparently emphasizing a different channel of influence. It is useful, therefore, to understand the differences among the theories by assessing their strengths and weaknesses from both theoretical and empirical points of view, in order to arrive at a clearer understanding of the issues involved in determining the impact of monetary policy on aggregate demand. The four models of investment surveyed in this report, chosen on the basis of popularity and vintage, are the accelerator, the cash flow, the securities valuation or Tobin's q, and the standard neoclassical models. Briefly, the accelerator model attributes variations in net investment to movements in the demand for output and disregards direct sensitivity to monetary or fiscal parameters. The cash flow model points to corporate profits and depreciation allowances as the major driving force behind investment demand. The securities valuation or Tobin's q model indicates that the driving force of investment is the market value of the real capital stock (as determined in the securities market) relative to its replacement value. In this model, monetary factors affect investment via their effect on the valuation of capital in the stock market. The standard neoclassical model suggests two possible investment specifications, (a) as a function of output and relative factor prices, and (b) as a function of output and the relative prices of output and capital. Under specific conditions the two specifications are theoretically equivalent. In this model the implicit rental price of capital is defined to be a function of a number of policy levers, including the discount rate, thus providing a direct linkage to monetary policy. These investment models are surveyed in a fashion similar to U.S. studies by Charles Bischoff and Peter Clark; that is, they are compared on the basis of motivating theory, estimation properties, intra- and extra-sample simulation performance and their implications for the effects of monetary policy. The empirical findings of the survey indicate that there is not much difference among the models when they are assessed on their ability to track investment. When their theoretical properties are compared, however, the standard neoclassical model is found to be the most appropriate framework for determining the effects of monetary policy on investment as well as for future research. The survey does not explore at least two important issues: the effect on investment of inflation and uncertainty and the impact of the rise in energy prices. These issues represent, in themselves, major research projects.
Résumé: L'investissement est l'un des biais par lesquels la politique monétaire peut influencer l'activité économique. La nature du présumé lien entre l'investissement et la politique monétaire a été mise en lumière dans diverses théories de l'investissement, dont chacune privilégie un aspect différent. En évaluant les avantages et les inconvénients que ces théories présentent, tant au point de vue conceptuel qu'au point de vue empirique, on peut saisir les différences existant entre ces théories et mieux comprendre les problèmes qui se posent lorsqu'on essaie de déterminer l'incidence de la politique monétaire sur la demande globale. Quatre types de modèles, choisis parmi les plus connus et les plus représentatifs, sont étudiés dans ce rapport : le modèle de l'accélérateur, le modèle de la marge brute d'autofinancement, le modèle de l'évaluation des titres, ou modèle q de Tobin, et le modèle néo-classique type. Le modèle de l'accélérateur explique les variations des investissements nets par les modifications de la demande de biens et services et ne fait aucun cas de l'influence directe des paramètres monétaires et fiscaux sur les investissements. Le modèle de la marge brute d'autofinancement considère les bénéfices des sociétés et les provisions pour amortissement du capital comme la principale force qui sous-tend les investissements. Le modèle de l'évaluation des stocks, représenté par l'indice q de Tobin, considère comme élément moteur des dépenses d'investissement le rapport entre l'évaluation que le marché des valeurs fait du stock de capital réel et le coût de remplacement de ce stock. Dans ce modèle, les facteurs monétaires influencent l'investissement par le biais de leur incidence sur l'évaluation du stock de capital faite par les marchés boursiers. Le modèle néo-classique propose deux équations possibles de l'investissement. Dans la première, l'investissement est défini comme une fonction du volume de production et des coûts respectifs des facteurs, dans la deuxième, comme une fonction du volume de production, des prix relatifs des biens et services et du capital. Dans certaines conditions, ces deux équations sont théoriquement équivalentes. Dans ce modèle, le loyer implicite du capital est présenté comme une fonction d'un certain nombre de leviers, notamment le taux d'escompte, qui établit un lien direct avec la politique monétaire. Ces modèles sont examinés selon une méthode comparable à celle qu'ont utilisée Charles Bischoff et Peter Clark dans leurs travaux sur l'économie américaine, c'est-à-dire qu'ils sont comparés en fonction de leur base théorique, de leur aptitude à expliquer le comportement des investissements aussi bien au cours de l'estimation qu'au cours de simulations et aussi en fonction de leurs implications au point de vue de la politique monétaire. Il ressort de la présente étude que les modèles examinés ne présentent guère de divergence sous le rapport de leur aptitude à expliquer le comportement de l'investissement. Cependant, lorsqu'on compare leurs propriétés théoriques, on se rend compte que le modèle néo-classique permet mieux de déterminer les effets de la politique monétaire sur l'investissement et offre davantage de possibilités sur le plan de la recherche. Au moins deux points importants ne sont pas abordés dans l'étude : l'effet que l'inflation et les incertitudes produisent sur l'investissement et l'incidence de la hausse des prix de l'énergie sur l'investissement. Ces points peuvent à eux seuls faire l'objet d'importants travaux de recherche.
Résumé: L'investissement est l'un des biais par lesquels la politique monétaire peut influencer l'activité économique. La nature du présumé lien entre l'investissement et la politique monétaire a été mise en lumière dans diverses théories de l'investissement, dont chacune privilégie un aspect différent. En évaluant les avantages et les inconvénients que ces théories présentent, tant au point de vue conceptuel qu'au point de vue empirique, on peut saisir les différences existant entre ces théories et mieux comprendre les problèmes qui se posent lorsqu'on essaie de déterminer l'incidence de la politique monétaire sur la demande globale. Quatre types de modèles, choisis parmi les plus connus et les plus représentatifs, sont étudiés dans ce rapport : le modèle de l'accélérateur, le modèle de la marge brute d'autofinancement, le modèle de l'évaluation des titres, ou modèle q de Tobin, et le modèle néo-classique type. Le modèle de l'accélérateur explique les variations des investissements nets par les modifications de la demande de biens et services et ne fait aucun cas de l'influence directe des paramètres monétaires et fiscaux sur les investissements. Le modèle de la marge brute d'autofinancement considère les bénéfices des sociétés et les provisions pour amortissement du capital comme la principale force qui sous-tend les investissements. Le modèle de l'évaluation des stocks, représenté par l'indice q de Tobin, considère comme élément moteur des dépenses d'investissement le rapport entre l'évaluation que le marché des valeurs fait du stock de capital réel et le coût de remplacement de ce stock. Dans ce modèle, les facteurs monétaires influencent l'investissement par le biais de leur incidence sur l'évaluation du stock de capital faite par les marchés boursiers. Le modèle néo-classique propose deux équations possibles de l'investissement. Dans la première, l'investissement est défini comme une fonction du volume de production et des coûts respectifs des facteurs, dans la deuxième, comme une fonction du volume de production, des prix relatifs des biens et services et du capital. Dans certaines conditions, ces deux équations sont théoriquement équivalentes. Dans ce modèle, le loyer implicite du capital est présenté comme une fonction d'un certain nombre de leviers, notamment le taux d'escompte, qui établit un lien direct avec la politique monétaire. Ces modèles sont examinés selon une méthode comparable à celle qu'ont utilisée Charles Bischoff et Peter Clark dans leurs travaux sur l'économie américaine, c'est-à-dire qu'ils sont comparés en fonction de leur base théorique, de leur aptitude à expliquer le comportement des investissements aussi bien au cours de l'estimation qu'au cours de simulations et aussi en fonction de leurs implications au point de vue de la politique monétaire. Il ressort de la présente étude que les modèles examinés ne présentent guère de divergence sous le rapport de leur aptitude à expliquer le comportement de l'investissement. Cependant, lorsqu'on compare leurs propriétés théoriques, on se rend compte que le modèle néo-classique permet mieux de déterminer les effets de la politique monétaire sur l'investissement et offre davantage de possibilités sur le plan de la recherche. Au moins deux points importants ne sont pas abordés dans l'étude : l'effet que l'inflation et les incertitudes produisent sur l'investissement et l'incidence de la hausse des prix de l'énergie sur l'investissement. Ces points peuvent à eux seuls faire l'objet d'importants travaux de recherche.