Description
Abstract: During recent years the Canadian economy has been simultaneously subjected to increasing rates of inflation and declining growth in labour productivity. Virtually all analysis of the macroeconomic relationship between the two phenomena has been based on the premise that there is a unidirectional flow of causation from productivity growth (assumed to be exogenous) to inflation. In this paper we have attempted to identify the macroeconomic relationship between labour productivity growth and inflation. Specifically, we utilized both a reduced-form, bivariate Granger technique and structural models to test the hypothesis that the result of increased productivity growth is a one-for-one reduction in inflation against the alternative hypothesis that, because of a feedback relationship, inflation may itself have had a negative effect on productivity growth in Canada over the 1963-79 period. In the bivariate case we observed the existence of bidirectional causality and this allowed us to reject the hypothesis that the payoff to increased productivity growth is a unit-proportional reduction in inflation. Rather, the implied multiplier is 2.24. A variety of structural models also displayed a feedback relationship. Anticipated inflation was shown to figure more importantly than unanticipated inflation in its negative effect on productivity growth, but our measures of uncertainty about inflation appeared to have had no incremental influence. Depending on how one proxies inflation expectations in the model, a 'permanent' one percentage point increase in inflation leads to a reduction in productivity growth of .08 to .34 percentage points. This is sufficient to explain a substantial portion of the recent slowdown in productivity growth. The long-run inflation multiplier associated with an increase in productivity growth lies in the range of -.75 to -1.33.
Résumé: Au cours des dernières années, l'économie canadienne a fait face simultanément à une aggravation de plus en plus marquée de l'inflation et à un ralentissement de la croissance de la productivité du travail. Presque toutes les analyses des relations macroéconomiques entre ces deux phénomènes se sont fondées sur la prémisse qu'il existe un lien de causalité univoque entre l'accroissement de la productivité (qu'on considère comme exogène) et l'inflation. Dans cette étude, nous avons tenté d'identifier la relation macroéconomique existant entre l'accroissement de la productivité et l'inflation. Nous avons utilisé a la fois la technique de Granger, modèle de forme réduite à deux variables, et les modèles structurels en vue de comparer les deux hypothèses suivantes : la première, qui veut qu'une accélération de la croissance de la productivité entraîne une réduction du taux d'inflation, et la seconde qui veut que par rétroaction l'inflation ait eu au Canada, entre 1963 et 1979, un effet négatif sur l'accroissement de la productivité. Dans le modèle à deux variables, nous avons observé que la relation de cause à effet était biunivoque. Cela nous a amenés à rejeter l'hypothèse selon laquelle une accélération de la croissance de la productivité aurait eu pour conséquence une réduction équivalente du taux d'inflation. Le multiplicateur implicite a plutôt été de 2,24. Un grand nombre de modèles structurels ont révélé l'existence de l'effet de rétroaction. Nous avons montré que l'effet négatif que produit l'inflation anticipée sur la croissance de la productivité est plus important que celui qui est causé par l'inflation non anticipée, mais les incertitudes au sujet de l'inflation semblent n'avoir eu en soi aucune incidence sur l'accroissement de la productivité. Selon la manière dont les anticipations inflationnistes sont représentées dans le modèle, une augmentation constante de 1 point de pourcentage du taux d'inflation provoque un ralentissement de l'accroissement de la productivité de l'ordre de 0,08 à 0,34 point de pourcentage. Cette constatation suffit à expliquer en très grande partie le récent ralentissement de la croissance de la productivité. Le multiplicateur à long terme du taux d'inflation lié à un accroissement de la productivité se situe entre -0,75 et -1,33.
Résumé: Au cours des dernières années, l'économie canadienne a fait face simultanément à une aggravation de plus en plus marquée de l'inflation et à un ralentissement de la croissance de la productivité du travail. Presque toutes les analyses des relations macroéconomiques entre ces deux phénomènes se sont fondées sur la prémisse qu'il existe un lien de causalité univoque entre l'accroissement de la productivité (qu'on considère comme exogène) et l'inflation. Dans cette étude, nous avons tenté d'identifier la relation macroéconomique existant entre l'accroissement de la productivité et l'inflation. Nous avons utilisé a la fois la technique de Granger, modèle de forme réduite à deux variables, et les modèles structurels en vue de comparer les deux hypothèses suivantes : la première, qui veut qu'une accélération de la croissance de la productivité entraîne une réduction du taux d'inflation, et la seconde qui veut que par rétroaction l'inflation ait eu au Canada, entre 1963 et 1979, un effet négatif sur l'accroissement de la productivité. Dans le modèle à deux variables, nous avons observé que la relation de cause à effet était biunivoque. Cela nous a amenés à rejeter l'hypothèse selon laquelle une accélération de la croissance de la productivité aurait eu pour conséquence une réduction équivalente du taux d'inflation. Le multiplicateur implicite a plutôt été de 2,24. Un grand nombre de modèles structurels ont révélé l'existence de l'effet de rétroaction. Nous avons montré que l'effet négatif que produit l'inflation anticipée sur la croissance de la productivité est plus important que celui qui est causé par l'inflation non anticipée, mais les incertitudes au sujet de l'inflation semblent n'avoir eu en soi aucune incidence sur l'accroissement de la productivité. Selon la manière dont les anticipations inflationnistes sont représentées dans le modèle, une augmentation constante de 1 point de pourcentage du taux d'inflation provoque un ralentissement de l'accroissement de la productivité de l'ordre de 0,08 à 0,34 point de pourcentage. Cette constatation suffit à expliquer en très grande partie le récent ralentissement de la croissance de la productivité. Le multiplicateur à long terme du taux d'inflation lié à un accroissement de la productivité se situe entre -0,75 et -1,33.