Description
Abstract: The paper analyzes the integration of euro area sovereign bond markets during the European sovereign debt crisis. It tests for contagion (i.e., an intensification in the transmission of shocks across countries), fragmentation (a reduction in spillovers) and flight-to-quality patterns, exploiting the heteroskedasticity of intraday changes in bond yields for identification. The paper finds that euro area government bond markets were well integrated prior to the crisis, but saw a substantial fragmentation from 2010 onward. Flight to quality was present at the height of the crisis, but has largely dissipated after the European Central Bank’s (ECB’s) announcement of its Outright Monetary Transactions (OMT) program in 2012. At the same time, Italy and Spain became more interdependent after the OMT announcement, providing our only evidence of contagion. While this suggests that countries have been effectively ring-fenced, and Italy and Spain benefited from the joint reduction in yields following the OMT announcement, the high current degree of fragmentation poses difficult challenges for policy-makers, since it leads to an unequal transmission of the ECB’s monetary policy to the various countries.
Résumé: Dans la présente étude, les auteurs examinent le degré d’intégration des marchés des obligations d’État de la zone euro durant la crise de la dette souveraine en Europe. Ils recherchent des indices de contagion (intensification de la propagation des chocs entre les pays), de fragmentation (réduction des effets de débordement) et de fuite vers les titres de qualité en s’appuyant sur l’hétéroscédasticité qui caractérise les variations intrajournalières des rendements obligataires pour repérer les chocs. Ils constatent que les marchés des obligations d’État de la zone euro sont fortement intégrés avant la crise, mais connaissent une importante fragmentation à partir de 2010. On remarque, au plus fort de la crise, une ruée vers les titres de qualité, qui diminue sensiblement après l’annonce du lancement du programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) de la Banque centrale européenne (BCE) en 2012. Par ailleurs, le lien d’interdépendance entre l’Italie et l’Espagne se resserre à la suite de cette annonce, ce qui représente le seul cas avéré de contagion dans l’étude. Un tel résultat porte à croire que les pays de la zone euro ont été bien protégés les uns des autres. D’autre part, l’Italie et l’Espagne ont tiré avantage de la diminution conjointe des rendements dans le sillage de la création du programme d’OMT. Cependant, le niveau élevé de fragmentation à l’heure actuelle met les décideurs publics à rude épreuve, en ce qu’il induit une transmission inégale de la politique monétaire de la BCE dans les différents pays.
Résumé: Dans la présente étude, les auteurs examinent le degré d’intégration des marchés des obligations d’État de la zone euro durant la crise de la dette souveraine en Europe. Ils recherchent des indices de contagion (intensification de la propagation des chocs entre les pays), de fragmentation (réduction des effets de débordement) et de fuite vers les titres de qualité en s’appuyant sur l’hétéroscédasticité qui caractérise les variations intrajournalières des rendements obligataires pour repérer les chocs. Ils constatent que les marchés des obligations d’État de la zone euro sont fortement intégrés avant la crise, mais connaissent une importante fragmentation à partir de 2010. On remarque, au plus fort de la crise, une ruée vers les titres de qualité, qui diminue sensiblement après l’annonce du lancement du programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) de la Banque centrale européenne (BCE) en 2012. Par ailleurs, le lien d’interdépendance entre l’Italie et l’Espagne se resserre à la suite de cette annonce, ce qui représente le seul cas avéré de contagion dans l’étude. Un tel résultat porte à croire que les pays de la zone euro ont été bien protégés les uns des autres. D’autre part, l’Italie et l’Espagne ont tiré avantage de la diminution conjointe des rendements dans le sillage de la création du programme d’OMT. Cependant, le niveau élevé de fragmentation à l’heure actuelle met les décideurs publics à rude épreuve, en ce qu’il induit une transmission inégale de la politique monétaire de la BCE dans les différents pays.