Description
Abstract: The paper examines the hypothesis that high and variable inflation damages long-run macroeconomic performance. Empirical studies of this hypothesis are scarce despite numerous theoretical arguments as to why inflation and inflation uncertainty hinder economic performance. The results — based on 25 years of data from 62 countries — suggest that significant net benefits derive from a monetary policy that is directed to maintaining a stable and predictable price level. This paper tests for costs of inflation within the context of a modified version of the neoclassical growth model with human capital, developed by Mankiw, Romer and Weil (A Contribution to the Empirics of Economic Growth, NBER, 1990). The neoclassical model is well-suited to testing the hypothesis that inflation is harmful to economic performance. The vast majority of the literature on the costs of inflation suggests that the distortions caused by inflation are fundamentally long lasting and have their largest effect on total-factor productivity, which is a primary determinant of income per capita. These distortions should show up clearly in the Solow model, since it was designed to explain the steady-state level of income per capita. The empirical work in the paper uses the Summers-Heston data base of macroeconomic variables standardized to facilitate international comparisons (Summers and Heston, "A New Set of International Comparisons of Real Product and Price Levels Estimates for 130 Countries, 1950-1985," Review of Income and Wealth, 1988). The results of the study indicate that the level of inflation and perhaps also its volatility have a negative long-run effect on income per capita, even after controlling for differences in savings rates, investment in human capital and population growth rates. The effect is particularly pronounced within countries belonging to the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD). The results are consistent with inflation having its largest distorting effect on total-factor productivity. The introduction of inflation into the model does not affect Mankiw, Romer and Weil's finding that countries converge to their steady-state level of income per capita at about the rate predicted by the augmented Solow model. This result is consistent with the view that inflation has its largest effect on the steady-state level of per capita income.
Résumé: La présente étude examine l'hypothèse selon laquelle un taux d'inflation élevé et variable nuit à la tenue de l'ensemble de l'économie en longue période. Peu de travaux empiriques se sont intéressés à cette question, même s'il existe de nombreux arguments théoriques quant aux raisons pour lesquelles l'inflation et l'incertitude qui entoure son évolution causent du tort à la tenue de l'économie. Selon les résultats obtenus par les auteurs à partir de données portant sur 62 pays et couvrant une période de 25 ans, une politique monétaire orientée vers le maintien des prix à un niveau stable et prévisible peut comporter de nets avantages. L'étude cherche à mesurer les coûts de l'inflation à l'aide d'une version modifiée du modèle de croissance néoclassique avec capital humain, mise au point par Mankiw, Romer et Weil (A Contribution to the Empirics of Economic Grozvth, National Bureau of Economic Research, 1990). Le modèle néoclassique est le modèle tout désigné pour vérifier l'hypothèse selon laquelle l'inflation nuit à la tenue de l'économie. La très grande majorité des travaux se rapportant aux coûts de l'inflation donne à penser que les distorsions liées à l'inflation sont fondamentalement durables et influent surtout sur la productivité globale des facteurs, qui est l'un des principaux déterminants du revenu par habitant. Le modèle de Solow devrait clairement faire ressortir ces distorsions, puisqu'il a été conçu pour expliquer le niveau du revenu par habitant en régime permanent. La recherche empirique des auteurs s'appuie sur la base de données constituée par Summers et Heston («A New Set of International Comparisons of Real Product and Price Levels Estimates for 130 countries, 1950-1985», Review ofIncome and Wealth, 1988), dont les variables macroéconomiques sont normalisées afin d'être comparables entre pays. Les résultats de cette recherche indiquent que le niveau de l'inflation et peut-être également sa volatilité ont un effet négatif à long terme sur le revenu par habitant, même si l'on tient compte des différences observées en ce qui concerne le taux d'épargne, l'accumulation du capital humain et le taux de croissance démographique. Cet effet est particulièrement marqué dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les résultats confirment que la variable la plus perturbée par l'inflation est la productivité globale des facteurs. La prise en compte de l'inflation dans le modèle ne modifie pas la conclusion de Mankiv, Romer et Weil voulant que le revenu par habitant des différents pays converge vers son niveau en régime permanent à la vitesse prévue par le modèle de Solow élargi. Ce résultats'accorde avec le point de vue voulant que l'inflation agisse surtout sur le niveau en régime permanent du revenu par habitant.
Résumé: La présente étude examine l'hypothèse selon laquelle un taux d'inflation élevé et variable nuit à la tenue de l'ensemble de l'économie en longue période. Peu de travaux empiriques se sont intéressés à cette question, même s'il existe de nombreux arguments théoriques quant aux raisons pour lesquelles l'inflation et l'incertitude qui entoure son évolution causent du tort à la tenue de l'économie. Selon les résultats obtenus par les auteurs à partir de données portant sur 62 pays et couvrant une période de 25 ans, une politique monétaire orientée vers le maintien des prix à un niveau stable et prévisible peut comporter de nets avantages. L'étude cherche à mesurer les coûts de l'inflation à l'aide d'une version modifiée du modèle de croissance néoclassique avec capital humain, mise au point par Mankiw, Romer et Weil (A Contribution to the Empirics of Economic Grozvth, National Bureau of Economic Research, 1990). Le modèle néoclassique est le modèle tout désigné pour vérifier l'hypothèse selon laquelle l'inflation nuit à la tenue de l'économie. La très grande majorité des travaux se rapportant aux coûts de l'inflation donne à penser que les distorsions liées à l'inflation sont fondamentalement durables et influent surtout sur la productivité globale des facteurs, qui est l'un des principaux déterminants du revenu par habitant. Le modèle de Solow devrait clairement faire ressortir ces distorsions, puisqu'il a été conçu pour expliquer le niveau du revenu par habitant en régime permanent. La recherche empirique des auteurs s'appuie sur la base de données constituée par Summers et Heston («A New Set of International Comparisons of Real Product and Price Levels Estimates for 130 countries, 1950-1985», Review ofIncome and Wealth, 1988), dont les variables macroéconomiques sont normalisées afin d'être comparables entre pays. Les résultats de cette recherche indiquent que le niveau de l'inflation et peut-être également sa volatilité ont un effet négatif à long terme sur le revenu par habitant, même si l'on tient compte des différences observées en ce qui concerne le taux d'épargne, l'accumulation du capital humain et le taux de croissance démographique. Cet effet est particulièrement marqué dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les résultats confirment que la variable la plus perturbée par l'inflation est la productivité globale des facteurs. La prise en compte de l'inflation dans le modèle ne modifie pas la conclusion de Mankiv, Romer et Weil voulant que le revenu par habitant des différents pays converge vers son niveau en régime permanent à la vitesse prévue par le modèle de Solow élargi. Ce résultats'accorde avec le point de vue voulant que l'inflation agisse surtout sur le niveau en régime permanent du revenu par habitant.