Description
Abstract: The authors examine the optimality of the European Monetary Union (EMU) by estimating the degree of asymmetry in shocks affecting thirteen European countries and comparing the results to those obtained for nine U.S. regions. First, they identify supply shocks and real and nominal demand shocks by imposing restrictions on the long-term effects of these on the level of output, prices and money. This decomposition is necessary to develop a measure of shock asymmetry that is not affected by country-specific monetary policy disturbances. Next, the unobservable common and specific components of structural shocks are identified by means of state-space models. The results show that both supply and real demand shocks affecting the regions of the United States are much more symmetrical than those affecting the European countries. In Europe, only Germany and Switzerland are strongly related to the symmetrical component of shocks. The fact that Greece, Italy, Norway, Portugal and Sweden are not statistically related to the common component of the shocks suggests that they may face significant adjustment costs by participating in the European Monetary Union. However, these countries appear to be characterized by a smaller degree of nominal rigidity, which could partly offset the impact of asymmetrical shock by facilitating the adjustment. Shocks affecting France, Belgium, the Netherlands, the United Kingdom and Spain are largely asymmetrical, though statistically related to the common components.
Résumé: Les auteurs examinent l’optimalité de l’Union Monétaire Européenne (UME) en partant d’une évaluation empirique du degré d’asymétrie des chocs d’offre et de demande auxquels sont soumis treize pays d’Europe et en comparant les résultats avec ceux qu’ils ont obtenus pour neuf régions des États-Unis. Dans un premier temps, ils identifient les chocs d’offre ainsi que les chocs de demande réels et nominaux à l’aide de restrictions imposées aux effets que ces chocs peuvent avoir à long terme sur le niveau de la production, des prix et des encaisses réelles. Cette opération est nécessaire pour obtenir une mesure des chocs asymétriques qui ne soit pas affectée par les effets de la politique monétaire spécifique de chaque pays. Dans un deuxième temps, les auteurs déterminent les composantes inobservables communes et spécifiques des chocs structurels en utilisant des modèles d’espace-d’état. Les résultats montrent que les chocs d’offre et de demande réels affectant les régions américaines sont dans l’ensemble plus symétriques que ceux qu’enregistrent les pays européens. En Europe, seuls les chocs affectant l’Allemagne et la Suisse sont fortement associés à la composante symétrique. Le fait que les chocs auxquels sont soumis la Grèce, l’Italie, la Norvège, le Portugal et la Suède ne soient pas reliés statistiquement à la composante commune indique que ces pays pourraient faire face à d’importants coûts d’ajustement en adhérant à l’UME. Toutefois, ils semblent caractérisés par un degré de rigidités nominales plus faible, ce qui pourrait faciliter leur ajustement à un choc asymétrique. Les chocs touchant la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Espagne sont largement asymétriques, quoique statistiquement rattachés à la composante commune.
Résumé: Les auteurs examinent l’optimalité de l’Union Monétaire Européenne (UME) en partant d’une évaluation empirique du degré d’asymétrie des chocs d’offre et de demande auxquels sont soumis treize pays d’Europe et en comparant les résultats avec ceux qu’ils ont obtenus pour neuf régions des États-Unis. Dans un premier temps, ils identifient les chocs d’offre ainsi que les chocs de demande réels et nominaux à l’aide de restrictions imposées aux effets que ces chocs peuvent avoir à long terme sur le niveau de la production, des prix et des encaisses réelles. Cette opération est nécessaire pour obtenir une mesure des chocs asymétriques qui ne soit pas affectée par les effets de la politique monétaire spécifique de chaque pays. Dans un deuxième temps, les auteurs déterminent les composantes inobservables communes et spécifiques des chocs structurels en utilisant des modèles d’espace-d’état. Les résultats montrent que les chocs d’offre et de demande réels affectant les régions américaines sont dans l’ensemble plus symétriques que ceux qu’enregistrent les pays européens. En Europe, seuls les chocs affectant l’Allemagne et la Suisse sont fortement associés à la composante symétrique. Le fait que les chocs auxquels sont soumis la Grèce, l’Italie, la Norvège, le Portugal et la Suède ne soient pas reliés statistiquement à la composante commune indique que ces pays pourraient faire face à d’importants coûts d’ajustement en adhérant à l’UME. Toutefois, ils semblent caractérisés par un degré de rigidités nominales plus faible, ce qui pourrait faciliter leur ajustement à un choc asymétrique. Les chocs touchant la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Espagne sont largement asymétriques, quoique statistiquement rattachés à la composante commune.