Description
Abstract: This paper assesses evidence, from the G-7 countries, of a link between a country's fiscal policy and its external balance, often referred to as the "twin deficits" phenomenon. It begins by reviewing the stylized facts, and then examines the theoretical case for such a link. A survey of the existing empirical literature reveals a rather mixed message: some authors find statistical evidence of a link, while others do not, and those who do find one report a wide range of estimates of the proportion by which the current account balance reacts to changes in the fiscal stance. This paper focusses on two issues. First, it hypothesizes that important cross-country linkages may not have been incorporated in previous tests recorded in the literature. This is suggested because the standard theory behind the twin deficits link implies movements in the home country's exchange rate and external balance, and therefore by definition involves more than one country. In this regard, the paper investigates whether fiscal shocks should be modelled in a manner that takes account of fiscal stances in other countries when testing the strength of the twin deficits link. Second, the paper seeks to establish whether the data for the 1980s are substantially different from those for the 1970s, and whether studies focussing mainly on the former would give a fair impression of the strength of the link between the two balances. These and a number of secondary issues are investigated in the context of six-variable vector autoregressions for each of the seven major industrial economies (United States, Japan, western Germany, France, Italy, the United Kingdom and Canada) over the 1972-90 period. It is found that the evidence in favour of the twin deficits link varies considerably across the seven countries. Also, while the evidence of such a link over the entire sample period is far from compelling, it is generally stronger when the 1980s data are examined in isolation. Although there is evidence of cross-country interdependencies that might influence single-country studies of the twin deficits link, tests based on relative measures of fiscal impulse yield mixed results. The paper concludes with some caveats put forward in the form of suggestions for further research.
Résumé: L'étude vise à évaluer, sur la base de résultats recueillis pour les sept grands pays industriels, la validité de l'hypothèse selon laquelle il existe un lien entre la politique budgétaire d'un pays et sa balance des paiements, lien qui est communément appelé phénomène des « déficits jumeaux ». L'auteur passe d'abord en revue les faits stylisés se rattachant au phénomène, puis analyse le fondement théorique de l'hypothèse. L'examen des travaux empiriques existants ne permet ni de confirmer ni de démentir celle-ci : certains économistes obtiennent des résultats la corroborant, tandis que d'autres non; en outre, les premiers font état d'estimations très variées de la sensibilité de la balance courante aux variations budgétaires. L'étude se focalise sur deux questions essentielles. En premier lieu, l'auteur émet l'hypothèse que d'importants liens entre les pays n'ont peut-être pas été pris en compte dans les tests précédents relatifs au phénomène. Cette hypothèse repose sur l'idée que la théorie établit habituellement le lien entre les deux déficits par l'intermédiaire de variations des taux de change et des balances extérieures et donc implique par définition deux ou plusieurs pays. Dans cette optique, l'étude cherche à établir si, dans les tests visant à déterminer l'étroitesse du lien entre le déficit budgétaire et le déficit extérieur, les variations du solde budgétaire doivent être formalisées de façon à prendre en compte l'orientation de la politique budgétaire survenue dans d'autres pays. En second lieu, l'étude vise à vérifier si les données des années 80 diffèrent sensiblement de celles de la décennie précédente et si des travaux portant surtout sur les données des années 80 permettraient d'apprécier à sa juste valeur la force du lien existant entre le solde budgétaire et le solde de la balance des paiements. Ces différentes questions ainsi qu'un certain nombre de questions secondaires sont analysées à l'aide de modèles autorégressifs vectoriels dotés de six variables et spécifiés pour chacun des sept grands pays industriels (États-Unis, Japon, Allemagne occidentale, France, Italie, Royaume-Uni et Canada) pour la période 1972-1990. Les résultats obtenus à l'appui de l'hypothèse des « déficits jumeaux » varient beaucoup entre les sept pays étudiés. De plus, même si ces résultats sont loin d'être concluants sur l'ensemble de la période d'observation, ils sont en général plus solides lorsque l'estimation ne porte que sur les données des années 80. Bien qu'il semble y avoir entre les pays des liens qui pourraient influencer les études du phénomène des « déficits jumeaux » pour un seul pays, les tests axés sur des mesures relatives des chocs budgétaires donnent des résultats contradictoires. Dans sa conclusion, l'auteur sert quelques avertissements sous la forme de suggestions ayant trait à des recherches ultérieures.
Résumé: L'étude vise à évaluer, sur la base de résultats recueillis pour les sept grands pays industriels, la validité de l'hypothèse selon laquelle il existe un lien entre la politique budgétaire d'un pays et sa balance des paiements, lien qui est communément appelé phénomène des « déficits jumeaux ». L'auteur passe d'abord en revue les faits stylisés se rattachant au phénomène, puis analyse le fondement théorique de l'hypothèse. L'examen des travaux empiriques existants ne permet ni de confirmer ni de démentir celle-ci : certains économistes obtiennent des résultats la corroborant, tandis que d'autres non; en outre, les premiers font état d'estimations très variées de la sensibilité de la balance courante aux variations budgétaires. L'étude se focalise sur deux questions essentielles. En premier lieu, l'auteur émet l'hypothèse que d'importants liens entre les pays n'ont peut-être pas été pris en compte dans les tests précédents relatifs au phénomène. Cette hypothèse repose sur l'idée que la théorie établit habituellement le lien entre les deux déficits par l'intermédiaire de variations des taux de change et des balances extérieures et donc implique par définition deux ou plusieurs pays. Dans cette optique, l'étude cherche à établir si, dans les tests visant à déterminer l'étroitesse du lien entre le déficit budgétaire et le déficit extérieur, les variations du solde budgétaire doivent être formalisées de façon à prendre en compte l'orientation de la politique budgétaire survenue dans d'autres pays. En second lieu, l'étude vise à vérifier si les données des années 80 diffèrent sensiblement de celles de la décennie précédente et si des travaux portant surtout sur les données des années 80 permettraient d'apprécier à sa juste valeur la force du lien existant entre le solde budgétaire et le solde de la balance des paiements. Ces différentes questions ainsi qu'un certain nombre de questions secondaires sont analysées à l'aide de modèles autorégressifs vectoriels dotés de six variables et spécifiés pour chacun des sept grands pays industriels (États-Unis, Japon, Allemagne occidentale, France, Italie, Royaume-Uni et Canada) pour la période 1972-1990. Les résultats obtenus à l'appui de l'hypothèse des « déficits jumeaux » varient beaucoup entre les sept pays étudiés. De plus, même si ces résultats sont loin d'être concluants sur l'ensemble de la période d'observation, ils sont en général plus solides lorsque l'estimation ne porte que sur les données des années 80. Bien qu'il semble y avoir entre les pays des liens qui pourraient influencer les études du phénomène des « déficits jumeaux » pour un seul pays, les tests axés sur des mesures relatives des chocs budgétaires donnent des résultats contradictoires. Dans sa conclusion, l'auteur sert quelques avertissements sous la forme de suggestions ayant trait à des recherches ultérieures.