Description

Résumé: La présente étude vise principalement à calculer le coût du financement des entreprises non financières canadiennes et à élaborer un modèle qui permette d'en expliquer l'évolution à partir de certaines variables macroéconomiques. Le modèle que nous y exposons est un système de quatre équations : l'équation du coût du financement, en termes réels, après impôt; l'équation du taux de rendement réel demandé par les créanciers et celle du taux de rendement réel demandé par les actionnaires, deux taux qui dépendent entre autres du ratio d'endettement des entreprises, l'équation du ratio d'endettement optimal des entreprises, qui est obtenue à partir des conditions de minimalisation des coûts. En outre, nous montrons que, pour certaines valeurs des paramètres, notre modèle est conforme aux propositions de Modigliani et Miller (1958) selon lesquelles le coût du financement est indépendant du ratio d'endettement, qui est ainsi sans rapport avec les décisions d'investissement des entreprises. Deux observations empiriques servent de prémisses à notre travail. La première, c'est que le coût du financement est relativement stable par rapport aux taux d'intérêt réels. Dans notre modèle, les variations des taux d'intérêt influencent directement le coût de la dette, mais, le lien entre les taux d'intérêt réels et le taux de rendement (ou le coût) des actions est assez faible. Lorsqu'on sait que les actions représentent en moyenne 60 % du financement total, on comprend pourquoi le coût du financement varie beaucoup moins que les taux d'intérêt. La deuxième observation intéressante est que le coût du financement et le ratio d'endettement des entreprises semblent présenter un lien positif avec le taux d'inflation. Dans notre modèle, l'inflation influence ces deux variables en raison de l'asymétrie de la fiscalité. À partir de la valeur actuelle des paramètres fiscaux, nos résultats indiquent que chaque baisse de 1 point de pourcentage du taux d'inflation attendu réduit le coût du financement de 8 points de base et le ratio d'endettement, de 1,2 point de pourcentage. Toutefois, ces résultats dépendent d'une de nos hypothèses de travail, à savoir que les personnes qui investissent dans les entreprises canadiennes sont des particuliers résidant au Canada.

Abstract: The main aim of this paper is to calculate the cost of financing for Canadian non-financial businesses and to develop a model to explain financing cost trends on the basis of selected macroeconomic variables. The model described herein is a system based on four equations: one for the real after-tax cost of financing; one for the real rate of return required by creditors and another for the real rate of return required by shareholders (these two rates are linked to, among other things, the firms' debt ratio); and, lastly, an equation for the optimal debt ratio, which is derived from conditions of cost minimization. We also show that, for certain parameter values, our model conforms to the Modigliani-Miller propositions (1958), according to which the cost of financing is independent of the debt ratio, which therefore does not affect firms' investment decisions. Our work is based on two empirical observations. The first is that the cost of financing is relatively stable with respect to real interest rates. In our model, interest-rate movements directly influence the cost of debt, although the link between real interest rates and the rate of return on (or cost of) equity is quite weak. Since equity represents, on average, 60 per cent of total financing, the reasons why the cost of financing varies much less than interest rates are obvious. The second interesting observation is that the cost of financing and the debt ratio of firms appear to be positively linked to the rate of inflation. In our model, these two variables are affected by inflation because of the asymmetric nature of the tax system. Given current tax parameters, our results indicate that a 1-percentage-point drop in the expected inflation rate reduces the cost of financing by 8 basis points and the debt ratio by 1.2 percentage points. However, these results are contingent upon one of our working assumptions—that investors in Canadian businesses are individuals residing in Canada.

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