Description
Abstract: This paper examines the determinants of currency crises in Latin America, Asia and Africa. It asks two basic questions: (a) Are currency crises linked to economic fundamentals? and; (b) Is there any evidence of a contagion effect after controlling for the potential effects of economic fundamentals? Using pooled annual data for 19 developing countries spanning the period 1977-1993, we argue that among the macroeconomic variables considered as causes of currency crises, a measure of lending booms, real exchange rate misalignment and the ratio of M2 to international reserves are the only variables that can be consistently linked to currency crises. Economic fundamentals such as the growth rate of domestic credit and high fiscal and current account deficits are generally not significant. In cases where a significant relationship is found, the result is not robust in the sense that the relationship becomes insignificant when there is either a change in the sample size or the definition of the crisis index. Our paper also provides empirical evidence in support of the idea that currency crises could be contagious. The results from our study suggest that currency crises cannot be explained solely by looking at economic fundamentals and that regional contagion effects as well as the speculative behaviour of investors may be important determinants.
Résumé: L'étude examine les déterminants des crises monétaires survenues en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Les auteurs abordent la question sous deux angles. Ils cherchent à établir a) si les crises monétaires sont liées aux facteurs économiques fondamentaux; b) si l'on peut déceler un effet de contagion une fois l'incidence possible de ces facteurs neutralisés. Sur la foi des résultats qu'ils obtiennent à l'aide de données annuelles regroupées portant sur 19 pays en développement et couvrant la période 1977-1993, les auteurs soutiennent que, parmi les variables macroéconomiques invoquées pour expliquer les crises monétaires, seules les suivantes présentent un lien systématique avec l'apparition de crises : le désalignement des taux de change réels, le ratio de M2 aux réserves de liquidités internationales et une variable représentant les hausses excessives des prêts accordés. Les variables économiques fondamentales comme le taux de croissance du crédit intérieur et les importants déficits enregistrés au chapitre des finances publiques et de la balance courante ne sont généralement pas significatives. Lorsque la relation s'avère significative, elle cesse de l'être dès que l'on modifie la taille de l'échantillon ou la définition de l'indice servant à reconnaître les crises. Les auteurs obtiennent également des résultats empiriques qui corroborent le caractère contagieux des crises monétaires. D'après les résultats présentés dans l'étude, celles-ci ne peuvent tenir exclusivement à des facteurs fondamentaux, et les effets de contagion au sein d'une région ainsi que le comportement spéculatif des investisseurs sont des déterminants importants.
Résumé: L'étude examine les déterminants des crises monétaires survenues en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Les auteurs abordent la question sous deux angles. Ils cherchent à établir a) si les crises monétaires sont liées aux facteurs économiques fondamentaux; b) si l'on peut déceler un effet de contagion une fois l'incidence possible de ces facteurs neutralisés. Sur la foi des résultats qu'ils obtiennent à l'aide de données annuelles regroupées portant sur 19 pays en développement et couvrant la période 1977-1993, les auteurs soutiennent que, parmi les variables macroéconomiques invoquées pour expliquer les crises monétaires, seules les suivantes présentent un lien systématique avec l'apparition de crises : le désalignement des taux de change réels, le ratio de M2 aux réserves de liquidités internationales et une variable représentant les hausses excessives des prêts accordés. Les variables économiques fondamentales comme le taux de croissance du crédit intérieur et les importants déficits enregistrés au chapitre des finances publiques et de la balance courante ne sont généralement pas significatives. Lorsque la relation s'avère significative, elle cesse de l'être dès que l'on modifie la taille de l'échantillon ou la définition de l'indice servant à reconnaître les crises. Les auteurs obtiennent également des résultats empiriques qui corroborent le caractère contagieux des crises monétaires. D'après les résultats présentés dans l'étude, celles-ci ne peuvent tenir exclusivement à des facteurs fondamentaux, et les effets de contagion au sein d'une région ainsi que le comportement spéculatif des investisseurs sont des déterminants importants.