Description
Abstract: This paper confirms the conjecture that the evaluation of tax policy leads to very different conclusions once the role of entrepreneurs is considered. Contrary to previous literature, the author finds that switching from a progressive to a proportional income tax system has a negligible effect on wealth inequality in the United States. This surprising result arises because entrepreneurial activities moderate the effects of the policy change on the wealth distribution. The author shows that proportional income tax reform increases entrepreneurial investment and savings by reducing the marginal income tax rates paid by entrepreneurs. Within the model, an increase in business investment implies a higher demand for labour, which raises the wage rate of workers and drives down the average return to entrepreneurial activities. This general-equilibrium feedback narrows the income and savings gap between workers and entrepreneurs, and, in turn, leads to a reduction in income and wealth inequality. While the elimination of progressive income taxation increases entrepreneurial investments, it has almost no effect on the number of entrepreneurs, as the costs of entrepreneurial activities rise with increasing wages. The model is also able to account for the substantial share of income and wealth held by entrepreneurs, the high savings rate of entrepreneurs relative to workers, and the high concentration of wealth observed in the data.
Résumé: Cette étude confirme l'hypothèse voulant que l'analyse de la politique fiscale aboutisse à des conclusions fort différentes lorsque le rôle des entrepreneurs est pris en compte. Contrairement à ce que laissent croire les travaux antérieurs à ce sujet, l'auteur constate que le passage d'un impôt progressif à un impôt proportionnel a un effet négligeable sur l'inégalité de la richesse aux États-Unis. Ce résultat surprenant tient au fait que les activités des entrepreneurs atténuent les répercussions de cette modification de la politique fiscale sur la répartition de la richesse. L'auteur démontre qu'une réforme privilégiant un impôt proportionnel aurait pour effet d'accroître les investissements et l'épargne des entreprises, en réduisant le taux marginal d'imposition de ces dernières. Selon le modèle qu'il utilise, une augmentation des investissements des entreprises implique une plus forte demande de main-d'oeuvre, ce qui entraîne une hausse du salaire des travailleurs et une baisse du taux de rentabilité moyen des activités des entreprises. Cet enchaînement d'effets, que permet de saisir un cadre d'équilibre général, se solde par un rétrécissement de l'écart des salaires et de l'épargne entre travailleurs et entrepreneurs, d'où une réduction de l'inégalité des revenus et de la richesse. Si l'abolition du caractère progressif de l'impôt accroît les investissements des entreprises, elle a un effet pratiquement nul sur le nombre d'entrepreneurs, puisque la hausse des salaires fait grimper les coûts d'exploitation. Le modèle utilisé permet également d'expliquer la part substantielle des revenus et de la richesse détenue par les entrepreneurs, le taux d'épargne élevé des entrepreneurs, par rapport à celui des travailleurs, et la forte concentration de la richesse que l'on observe dans les données.
Résumé: Cette étude confirme l'hypothèse voulant que l'analyse de la politique fiscale aboutisse à des conclusions fort différentes lorsque le rôle des entrepreneurs est pris en compte. Contrairement à ce que laissent croire les travaux antérieurs à ce sujet, l'auteur constate que le passage d'un impôt progressif à un impôt proportionnel a un effet négligeable sur l'inégalité de la richesse aux États-Unis. Ce résultat surprenant tient au fait que les activités des entrepreneurs atténuent les répercussions de cette modification de la politique fiscale sur la répartition de la richesse. L'auteur démontre qu'une réforme privilégiant un impôt proportionnel aurait pour effet d'accroître les investissements et l'épargne des entreprises, en réduisant le taux marginal d'imposition de ces dernières. Selon le modèle qu'il utilise, une augmentation des investissements des entreprises implique une plus forte demande de main-d'oeuvre, ce qui entraîne une hausse du salaire des travailleurs et une baisse du taux de rentabilité moyen des activités des entreprises. Cet enchaînement d'effets, que permet de saisir un cadre d'équilibre général, se solde par un rétrécissement de l'écart des salaires et de l'épargne entre travailleurs et entrepreneurs, d'où une réduction de l'inégalité des revenus et de la richesse. Si l'abolition du caractère progressif de l'impôt accroît les investissements des entreprises, elle a un effet pratiquement nul sur le nombre d'entrepreneurs, puisque la hausse des salaires fait grimper les coûts d'exploitation. Le modèle utilisé permet également d'expliquer la part substantielle des revenus et de la richesse détenue par les entrepreneurs, le taux d'épargne élevé des entrepreneurs, par rapport à celui des travailleurs, et la forte concentration de la richesse que l'on observe dans les données.