Description
Abstract: Burkart and Ellingsen's (2004) model of trade credit and bank credit rationing predicts that trade credit will be used by medium-wealth and low-wealth firms to help ease bank credit rationing. The author tests these and other predictions of Burkart and Ellingsen's model using a large sample of more than 28,000 Canadian firms. She uses an endogenous method to divide the firms into the appropriate wealth categories, rather than arbitrarily selecting firms likely to be credit rationed. The data support the main predictions of Burkart and Ellingsen's model quite well. The author finds that medium-wealth firms substitute trade credit for bank credit consistent with using it to alleviate bank credit rationing. The low-wealth firms use trade credit, but it is positively linked to their bank credit, which suggests that those firms are constrained in both bank credit and trade credit markets, and so cannot use trade credit to adjust as much to negative shocks. The findings also suggest that there are very few unconstrained, high-wealth Canadian firms. The author also finds that low-wealth, declining, and distressed firms supply proportionally more trade credit than firms that have healthier balance sheets. This is surprising, but has been found in earlier studies as well. It may reflect some exploitation of market power by the customers of such firms.
Résumé: D'après le modèle de Burkart et Ellingsen (2004), les entreprises à faible ou moyenne rentabilité auraient recours au crédit fournisseur pour compenser les effets de rationnement du crédit bancaire. L'auteure teste plusieurs prédictions de ce modèle à partir d'un vaste échantillon composé de plus de 28 000 entreprises canadiennes. Au lieu de choisir arbitrairement les entreprises susceptibles de voir leur crédit rationné, elle fait appel à une méthode endogène pour classer les firmes de son échantillon selon leur rentabilité. Ses données confirment assez nettement les principales prédictions du modèle de Burkart et Ellingsen. L'auteure constate que les entreprises de rentabilité moyenne substituent le crédit fournisseur au crédit bancaire, afin, vraisemblablement, d'atténuer l'incidence du rationnement bancaire. Dans le cas des entreprises peu rentables, le crédit fournisseur est corrélé positivement avec le crédit bancaire, ce qui tend à indiquer que ce groupe subit des contraintes à la fois sur le marché du crédit bancaire et sur celui du crédit fournisseur et qu'il ne peut recourir à ce dernier autant que désiré pour amortir les chocs négatifs. Autre conclusion : rares seraient les entreprises canadiennes, même les plus rentables, à n'être soumises à aucune contrainte d'emprunt. Enfin, les entreprises peu rentables qui accusent une baisse d'activité et se heurtent à de grosses difficultés accordent proportionnellement plus de crédits fournisseurs que leurs homologues en meilleure santé financière. Ce constat surprenant, corroboré par d'autres études, tient peut-être au fait que les clients de ces entreprises profitent d'un rapport de forces qui leur est favorable.
Résumé: D'après le modèle de Burkart et Ellingsen (2004), les entreprises à faible ou moyenne rentabilité auraient recours au crédit fournisseur pour compenser les effets de rationnement du crédit bancaire. L'auteure teste plusieurs prédictions de ce modèle à partir d'un vaste échantillon composé de plus de 28 000 entreprises canadiennes. Au lieu de choisir arbitrairement les entreprises susceptibles de voir leur crédit rationné, elle fait appel à une méthode endogène pour classer les firmes de son échantillon selon leur rentabilité. Ses données confirment assez nettement les principales prédictions du modèle de Burkart et Ellingsen. L'auteure constate que les entreprises de rentabilité moyenne substituent le crédit fournisseur au crédit bancaire, afin, vraisemblablement, d'atténuer l'incidence du rationnement bancaire. Dans le cas des entreprises peu rentables, le crédit fournisseur est corrélé positivement avec le crédit bancaire, ce qui tend à indiquer que ce groupe subit des contraintes à la fois sur le marché du crédit bancaire et sur celui du crédit fournisseur et qu'il ne peut recourir à ce dernier autant que désiré pour amortir les chocs négatifs. Autre conclusion : rares seraient les entreprises canadiennes, même les plus rentables, à n'être soumises à aucune contrainte d'emprunt. Enfin, les entreprises peu rentables qui accusent une baisse d'activité et se heurtent à de grosses difficultés accordent proportionnellement plus de crédits fournisseurs que leurs homologues en meilleure santé financière. Ce constat surprenant, corroboré par d'autres études, tient peut-être au fait que les clients de ces entreprises profitent d'un rapport de forces qui leur est favorable.